Le ministre de la Communication, des Médias et Porte-parole du gouvernement, Serge Ghislain Djorie, sort de son mutisme et se prononce sur la situation socio-sécuritaire de la République centrafricaine. Pour le porte-parole du gouvernement, la situation sécuritaire en ce moment en République centrafricaine, est relativement calme, même si l’on note quelques exactions des bandits de grand chemin à l’intérieure du pays. Une réaction enregistrée au cours d’un entretien exclusif accordé à Radio Lengo Songo le 9 juin 2022.
Ces derniers temps, des bandits armés ont traversé la frontière centrafricano-tchadienne avec l’appui de certaines puissances extérieures pour se retrouver sur le sol centrafricain, en commettant des exactions sur des civils, attaquant les positions des Forces de Défense et de Sécurité dans certaines localités du pays pour prouver aux yeux du monde que la RCA est toujours sous la menace des groupes armés. Ce qu’il faut le dire dans la réalité, il n’y a plus de groupes armés sur le territoire centrafricain.
Face à cette situation, certains leaders de l’opposition démocratique et certains Centrafricains dénoncent le silence des autorités centrafricaines, notamment du gouvernement dirigé par Félix Moloua. Radio Lengo Songo s’est approchée du ministre Serge Ghislain Djorie pour avoir sa réaction.
Pour ce faire, le membre du gouvernement est d’abord revenu sur la violation de l’espace aérien centrafricain par un avion furtif, précisément au niveau de la ville de Moyenne Sido dans le Nord de la République centrafricaine, non loin de la frontière tchadienne le 2 juin 2022.
Pour le porte-parole du gouvernement, «il s’agit bien d’un avion militaire et le département de la Défense s’est déjà prononcé sur cette question. Je pense qu’il y a un communiqué du ministère de la Défense qui a été diffusé. Je l’ai suivi, j’ai également une copie de ce communiqué. Je pense que cela relève de question de la Défense. Et donc, les enquêtes sont en cours pour donner plus d’informations sur ça et des mesures seront prises par rapport à cette situation», a-t-il répondu.
S’agissant de la situation sécuritaire, Serge Ghislain Djorie a réagi en ces termes, «la question de la sécurité révèle du domaine du ministère de la Défense et de la sécurité. Et nous sommes un Etat. Il y a un porte-parole d’abord pour le ministère de la Défense et il y a un porte-parole du gouvernement. Lorsque la sécurité de la nation venait à être inquiétée, la première des choses, il y a des mesures à donner. Nous, aujourd’hui, on s’inquiète pas en termes de sécurité en République centrafricaine. Ceci étant, il faut éclairer la lanterne des Centrafricains. Il des bandits, mais pas des groupes armés en Centrafrique. Ça il faut le dire ! Ceci étant, il y a des bandits qui sont retranchés dans la brousse et qui écument. Ces genres de banditismes, c’est partout qu’on trouve dans le monde».
Et d’ajouter que c’est face à cette situation que le gouvernement est en train de lutter efficacement en déployant les Forces de Défense et de Sécurité dans les villes de province pour y faire face. «Mais, il n’y a pas de problèmes de sécurité dans le pays. Nous sommes un Etat, nous savons ce qui se passe, en Afghanistan, partout dans le monde, là où il y a des théâtres d’opérations, même si vous soyez l’armée américaine, l’armée française, l’armée italienne, l’armée centrafricaine, l’armée congolaise, il y a des contreparties d’une mission. C’est cela le domaine de défense», a-t-il déclaré.
Le porte-parole du gouvernement n’a pas manqué de relever le fait que l’armée centrafricaine est toujours sous embargo, «aujourd’hui, nous sommes sous embargo. Je pense que c’est une question de sécurité. Laissez les Forces de Défense et de Sécurité s’occuper de la question de défense et de sécurité».
L’occasion a permis à ce dernier de lancer un appel solennel à tous les organes de presse de la République centrafricaine de «faire une rétraction sur les questions de défense et de sécurité», a-t-il enfin lancé.
Il convient de noter que ces derniers les bandits de grand chemin refont surface et organisent des attaques sporadiques contre les positions des Forces de Défense et de Sécurité dans certaines localités de la RCA. Certaines voix se sont élevées pour pointer un doigt accusateur la main invisible de l’ancienne puissance coloniale, la France qui veut à tout prix replonger la RCA dans une spirale de violences.
Cette accusation se justifie par le long séjour de chef de guerre Tchadien, Abdel Kader Baba Laddé à Paris en France pour solliciter l’aide de ce pays pour la mise en exécution d’un projet sordide, une autre rébellion dans l’objectif de déstabiliser la RCA. Les Centrafricains doivent être vigilants.
Sabrina Larissa Vinciane Naïlo et Saint-Cyr Gbégbé-Ngaina