Alors que le processus de modification de la Constitution de la République centrafricaine du 30 mars 2016, initié par le député Brice Kévin Kakpayen, poursuit son bonhomme de chemin, une partie de l’opposition démocratique animée toujours par l’esprit déstabilisateur, a prédit l’enfer après la modification de cette Constitution.
Ces personnalités sont issues de l’opposition démocratique ou prétendent être de la société civile et font des déclarations sur les ondes des stations radios de la place ou à l’international, surtout sur la radio néocoloniale RFI. Ces gens ont déclaré à qui veut l’entendre que «le président Touadéra est derrière le projet de la modification de la Constitution. Si jamais, il arrive à la modifier, cela occasionnera une guerre». Ces genres de déclarations doivent être pris au sérieux par les plus hautes hiérarchies militaires et surtout interpeler les auteurs pour qu’ils s’expliquent davantage. Car, ces personnalités, même s’ils sont à Bangui, à Paris, au Tchad ou dans la sous-région d’Afrique centrale, ne disposent pas le titre foncier de ce pays.
Il vous souviendra que la question de modification de la Constitution, est un acte démocratique. Mais pourquoi s’agiter de la sorte ? Aujourd’hui, les temps ont considérablement changé. Tous les Centrafricains sont d’accord par le fait que la priorité aujourd’hui, c’est le rétablissement de la sécurité sur toute l’étendue du territoire nationale. Cette situation sécuritaire ne doit empêcher la République centrafricaine d’évoluer !
La modification de la Constitution est même prévue en son article 151 : «L’initiative de la révision de la Constitution appartient concurremment au président de la République et au Parlement statuant à la majorité des deux tiers 2/3 des membres qui composent chaque chambre». Et l’article 152 a ajouté que «La révision intervient lorsque le projet ou proposition présenté par l’Etat a été voté par le parlement réuni en congrès à la majorité des trois quarts ¾ des membres qui les composent ou a été adoptée par référendum».
En quoi une procédure qui est purement démocratique amènera la guerre dans le pays, Mesdames et Messieurs de l’opposition démocratique. Ces leaders de l’opposition démocratique qui prédisent l’enfer à la RCA, si jamais la Constitution venait à être modifiée, doivent être interpellés dès maintenant par la justice afin qu’ils puissent s’expliquer d’avantage sur cette question. Car, il s’agit-là d’une question d’intérêt de la nation.
Pourquoi s’oppose-t-on à la modernisation de la Constitution de la République centrafricaine ? Le dernier mot revient au peuple centrafricain qui affichera sa position à travers un référendum. Laissons de côté les gesticulations. Le peuple centrafricain n’a pas besoin !
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaina