Au cours d’une interview exclusive accordée la 9 juin 2022 à Radio Lengo Songo, le gouvernement par l’entremise de son porte-parole, Serge Ghislain Djorie affiche la position du gouvernement centrafricain sur la question de la révision de Constitution du 30 mars 2016. Pour le gouvernement centrafricain, l’initiative vient ni de loin, ni de prêt de son côté. Mais, il s’agit des Centrafricains qui se sont prononcés et cela révèle de la compétence de la Cour Constitutionnelle de trancher cette question.
La question sur le projet relatif à la révision de la Constitution du 30 mars 2016, amenée sur la place publique par le député Brice Kévin Kakpayen au cours d’une grande conférence de presse le 26 mai 2022, continue de susciter des réactions positives et négatives.
Le gouvernement centrafricain n’est pas resté en marge de cette question qui touche l’intérêt supérieur de la nation centrafricaine. Selon le ministre de la Communication, des Médias et porte-parole du gouvernement, Serge Ghislain Djorie, la modification de la Constitution révèle des institutions compétentes, telles que la Cour Constitutionnelle et de trancher.
Il est donc nécessaire à toute personne qui veut ou pas de saisir cette institution pour avoir gain de cause, «en 2015, n’est-ce pas que ce sont les leaders de l’opposition démocratique qui ont demandé la modification de la Constitution ? Pourquoi ces opposants veulent s’accaparer de la question pour créer un climat d’insécurité dans le pays ? Je pense que nous avions beaucoup à faire. C’est de rétablir la paix, la sécurité et favoriser le développement. Nous avons la Cour Constitutionnelle qui peut trancher cette affaire et ce n’est pas à cette opposition, soi-disant démocratique de se substituer à cette institution», a lâché Serge Ghislain Djorie.
Cependant, le besoin de modification de la Constitution se fait sentir quand bien même du côté des institutions de la place, et aussi du côté de la population. Car, plusieurs Centrafricains pensent pour leur part que ces lois fondamentales sont déjà caduques et ne cadrent plus à la réalité de l’heure.
Jusqu’alors, le gouvernement ne s’est pas prononcé et se réserve sur ce sujet, «c’est une démarche à entreprendre. Un centrafricain lambda peut se lever saisir la Cour Constitutionnelle. En quoi on veut profiter d’une situation pour amener de la crise dans le pays ? Moi je fais confiance à la Cour Constitutionnelle qui va se prononcer sur cette question. Et je vous donne la position du gouvernement. Ni le président de la République, ni le premier ministre, ni un membre du gouvernement s’est prononcé sur cette problématique. Cette question ne concerne ni de loin ni de prêt le gouvernement, il s’agit simplement des Centrafricains qui se sont prononcés sur la question et cela ne nous engage pas», a-t-il insisté.
Le projet de modification de la Constitution du 30 mars 2016, a été initié par le député Brice Kévin Kakpayen et présenté à la presse le 26 mai 2022. Pour l’instant, le bureau de l’Assemblée nationale a déclaré recevable ledit projet et la procédure suit son cours normale.
Selon certaines indiscrétions, sur 140 députés à l’Assemblée nationale, 102 est pour la modification de la Constitution de la République centrafricaine du 30 mars 2016.
Sabrina Larissa Vinciane Naïlo