Cette question aussi curieuse telle qu’elle est posée, mais cela mérite des réflexions approfondies afin de permettre aux uns et aux autres de comprendre ce qui se passe sur le territoire centrafricain au sujet de certains contingents de la Minusca qui outrepassent parfois leur mission au détriment de la protection de la population civile. Cela n’est pas nouveau en République centrafricaine, lorsqu’on certains contingents de cette mission onusienne dans des sales boulots en RCA. Et pour cause !
D’après une enquête menée et révélée par le quotidien centrafricain, indépendant d’information et d’analyse «Le Citoyen», le jeudi 14 juillet 2022, une ambulance de la Minusca est a fait irruption dans un quartier de Bangui. Puis, trois (3) hommes sont sortis, vêtus de tenue militaire, portant les insignes de la Minsuca.
Dans cette révélation, le journal «Le Citoyen» s’est entretenu avec des riverains et ce quartier. Ces derniers ont rapporté que l’ambulance de la Minusca transporterait de l’ivoire dont le commerce est illégal en République centrafricaine.
Selon ces informations, il était environ midi lorsque les habitants de ce quartier ont aperçu un véhicule qui portait un signe d’une croix rouge et estampillé «UN» a fait irruption dans ce quartier. Il s’immobilise sur le lieu de destination où trois (3) casques bleus de la Minusca d’origine Asiatiques sont descendus. L’un portant des objets emballés et l’autre une glacière. Sous l’œil vigilent de ses étrangers, ces objets qui passent pour être des défenses d’éléphants sont coupés en petits morceaux. Puis ces derniers sont entreposés dans glacière. Enfin, sous la pluie, les trois (3) étrangers rebroussent chemin.
Ce contingent asiatique de la Minusca dont on parle ces habitants se livrent-ils désormais dans le braconnage ou le trafic d’ivoire, d’or ou de diamant et continuent de faire partie de la mission onusienne ? Il y a rien de nouveau sur ce chapitre. Car, cet évènement ne fait qu’ajouter un nouvel élément à ce dont cette institution onusienne se défend toujours de faire l’objet d’une fausse accusation ou d’une diffamation. Cela démontre à suffisance une autre preuve que la Minusca est impliquée dans divers types d’activités illégales sur le territoire centrafricain.
Il a déjà été constaté que la Minusca avait des liens avec d’anciens terroristes et faisait de la contrebande d’or et de diamant. Ce comportement peu scrupuleux de certains contingents de la Minusca a été dénoncé par le porte-parole de la gendarmerie, le Lieutenant-colonel Paul Amedé Moyenzo, suite à l’implication d’un commandant du contingent Marocain de la Minusca qui collaborerait aux criminels de l’UPC du tristement célèbre Ali Darassa Mahamat dans un passé récent.
Pas plus tard que le jeudi 14 juillet 2022, le député de Kémbé, suite à l’incursion des mercenaires Tchadiens dans la ville, le député de cette localité, Didace Assindaka, a crié au scandale en fustigeant le contingent Mauritanien de la Minusca d’être de connivence avec ces bandits de grand chemin.
Ce que font certains contingents de la Minusca en Centrafrique dans le but de maintenir le pays dans la guerre n’est pas gratuit. Car, la guerre est essentiellement lucrative. La raison est simple. Les recours aux armes est un nerf essentiel dans l’économie mondiale. La guerre est le plus fructueuse des business. Seulement le marché international du trafic d’armes est évalué à 1.200 milliards de dollars par an, selon le journaliste français David Semenay. C’est dire que ce que font certains contingents de la Minusca, n’est pas du fait du hasard. C’est un grand business mondial et que cela doit cesser !
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna