Lundi 25 juillet 2022, au poste frontière entre la République centrafricaine et le Cameroun, la police et les douanes centrafricaines ont retenu 3 camions transportant des conteneurs scellés et un véhicule militaire modèle «TRM 10.000 CLD» destinés aux opérations de chargement. Les documents d’accompagnement de la cargaison indiquent une voiture, des pièces de rechange de munitions et des grenades.
Cette cargaison est transportée pour le contingent français stationné à la base militaire de M’Poko à l’aéroport de Bangui. Dans les documents d’accompagnement, l’ambassade de France est indiquée comme destinataire. Cela a été fait pour que la cargaison importée ne soit pas soumise à l’inspection et à la saisie.
Pour le moment, ces véhicules retenus qui ont été stationnés à Bouar pour nécessité d’enquête, ont été escortés par la police et arrivés à Bangui le 28 juillet dernier, où ces conteneurs seront ouverts en présence des représentants de l’ambassade de France.
Les Français, cachés derrière des documents diplomatiques, importent des munitions, des grenades, des explosifs et des armes sur le territoire d’un pays indépendant pour déstabiliser le pays et préparer un coup d’État militaire. Dans n’importe quel pays indépendant au monde, ce fait provoquerait un énorme scandale international. De la même manière, les Français n’hésitent pas à violer la souveraineté de la République centrafricaine.
L’objectif de la France est de renverser partout les moyens les institutions légalement établies. A titre illustratif, on peut rappeler l’arrestation récente au Mali de 49 militaires ivoiriens, qui sont également arrivés par avion sans autorisations et notifications préalables sur instructions des services spéciaux français.
Ces manigances doivent être dénoncées au plus haut sommet afin de redonner du respect à la République centrafricaine sur le plan international qui est un pays souverain.
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna