La Chambre préliminaire II de la Cour Pénale Internationale (CPI), dans un communiqué de presse, rendu public le jeudi 28 juillet 2022, a délivré un mandat d’arrêt contre Nouradine Adam pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité présumés dans le contexte de la situation en République centrafricaine.
Dans ce communiqué, la Chambre préliminaire, a publié la version publique expurgée du mandat d’arrêt contre «Mahamat Nouradine Adam», né entre 1969 et 1971 à Ndélé, et était le Ministre de la Sécurité, de l’Emigration, de l’Immigration et de l’Ordre Public entre le 31 mars et 22 août 2013, et le fondateur de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix Fondamentale (CPJPF).
En effet, Mahamat Nouradine Adam, est suspecté de crimes contre l’humanité, notamment emprisonnement ou autres formes de privation grave de liberté physique, torture, persécution, disparition forcée et autres actes inhumains. Et de crimes de guerre.
Ces crimes auraient été commis dans les centres de détention de l’Office Central de Répression du Banditisme et du Comité Extraordinaire pour la Défense des Acquis Démocratiques à Bangui (OCRB et CEDAD), entre 12 avril 2013 et le 27 novembre 2013.
Dans ce mandat d’arrêt, la Chambre préliminaire II, a également décidé qu’il pouvait être communiqué à tout État ou organisation internationale aux fins de son exécution.
Pour ce faire, la Chambre, a ordonné au Greffier de la CPI, Peter Lewis, de préparer une demande de coopération en vue de l’arrestation et de la remise du suspect et de transmettre, en consultation et coordination avec le Procureur de la CPI, la demande aux autorités compétentes de tout État concerné, ou de toute organisation internationale, à coopérer avec la Cour aux fins d’exécuter la demande d’arrestation et de remise du suspect.
Il convient de souligner que le 24 septembre 2014, le Procureur a ouvert une deuxième enquête en RCA concernant des crimes qui auraient été commis depuis 2012.
Trois affaires ont été ouvertes dans le cadre de cette enquête, concernant «Alfred Yékatom et Patrice-Edouard Ngaïssona, Mahamat Saïd Abdel Kani et Maxime Jeoffry Eli Mokom Gawaka.
Il faut relever que dans les entreprises de tous criminels qui exercent en RCA, ces derniers disposent des biens aux Etats-Unis et dans certains pays Européens. C’est dire que la crise centrafricaine serait entretenue par une partie de la communauté internationale. Cela doit interpeller tous les Centrafricains.
Carole Bycekoan