Le processus de modification de la Constitution de la République centrafricaine du 30 mars 2016, initié par le député Brice Kévin Kakpayen, poursuit son bonhomme de chemin. Ce jeudi 11 août une conférence de presse s’est tenue au Complexe Sportif 20.000 places à Bangui pour discuter la nécessité de réviser la Constitution, car les débats et manifestations autour de la modification de cette loi mère battent leur plein sur l’étendue du territoire de la RCA.
Ancien rapporteur général du comité technique d’organisation du Forum de Bangui Daniel Nzéwé a exprimé son opinion sur la modification constitutionnelle. Selon lui, la Constitution du 30 mars 2016 est bancale et discriminatoire, il faut la réviser: « Je suis témoin oculaire de plusieurs faits, il faut que je sorte de ma réserve. Les différentes consultations populaires à la base nous avaient permises d’avoir un document que nous avons compilé, se trouvant être les recommandations du Forum national de Bangui sur lesquelles nous sommes en train de travailler et que le pouvoir utilise comme étant son livre de chevet. Deuxièmement, cette constitution de 2016 nous a été transmise par la MINUSCA et nous avons eu à introduire un certain de dispositions. Malheureusement, ces dispositions ont été introduites de manière bancale, prenons par exemple l’article 154 qui parle du Chef d’Etat de transition, mais admettant que nous sommes en 2026 et que le Président Touadera devra transmettre le pouvoir au successeur, au regard des dispositions de cet article, est-ce que cela s’adapte ? Non ! ».
Pour Daniel Nzéwé le deuxième tiret de cette Constitution de 2016 est discriminatoire car il prévoit qu’il faut avoir 35 ans le jour du dépôt de candidature pour être Chef d’Etat.
Récemment, toute la République centrafricaine s’est unie pour réclamer, à travers de nombreuses pétitions et manifestations, la modification de cette loi fondamentale qui ne correspond plus aux réalités du pays.