Le premier Secrétaire Exécutif National du Mouvement Cœurs Unis (MCU), Simplice Mathieu Sarandji, rompt le silence, a répondu dans la matinée du mardi 16 août 2022 aux questions de la presse russe et centrafricaine sur la célébration du 62èmeanniversaire de l’accession à la souveraineté internationale de la République centrafricaine. Pour Simplice Mathieu Sarandji, dans les années précédentes, le peuple centrafricain ne vivait pas dans la joie, car il est confronté à toute sorte de crise.
Le 13 août de chaque année, les Centrafricains célèbrent la fête de l’indépendance. Pour cette année 2022, la République centrafricaine a commémoré son 62èmeanniversaire de l’accession à la souveraineté internationale. Les cérémonies commémoratives ont été marquées par plusieurs activités, entre autres, la traditionnelle adresse à la nation du président Touadéra et surtout une grande parade militaire qui a eu lieu le 13 août au Camp Kassaï dans le 7èmearrondissement de Bangui.
Cette journée commémorative a été différemment appréciée dans le pays, ainsi qu’à l’étranger. Mais, comme les autorités centrafricaines ont perçu cette indépendance que d’aucuns pensent que cela a été donnée aux pays africains d’Afrique centrale à l’époque, dont la République centrafricaine ? Simplice Mathieu Sarandji, en sa qualité du premier Secrétaire Exécutif National du Mouvement Cœurs Unis (MCU), a accepté de répondre aux questions de la presse russe et centrafricaine pour se prononcer sur cet aspect.
D’après l’analyse faite par Simplice Mathieu Sarandji, la République centrafricaine, un pays qui a connu l’impérialisme, qui a connu toute la colonisation, qui a connu toutes les affreusetés dû aussi bien l’impérialisme qu’à la colonisation. Si d’aventure, ce pays accède à la souveraineté internationale, c’est un sujet de joie et de bonheur. C’est le peuple de cet Etat, en l’occurrence, l’Oubangui-Chari hier et République centrafricaine aujourd’hui, ne peut que sentir à l’aise, heureux dans son pays. Pourquoi ? Parce que la République centrafricaine faisait partie des pays de l’AEF, entendez par-là, l’Afrique Equatoriale Française.
Cet espace sous régional a connu beaucoup de problèmes en termes de traitements inhumains que la colonisation lui imposait. Fort heureusement, le 13 août 1960, la République centrafricaine, s’appelait hier Oubangui-Chari, a accédé au firmament des nations qui sont devenues des Etats indépendants. Cela mérite bien d’être salué, d’être félicité. C’est pour cela que l’indépendance en République centrafricaine est un sujet de joie, de bonheur, mais il faudrait que cela continue. Et Simplice Mathieu Sarandji de relever quelques points culminants en ces termes, «on aurait aimé que les choses évoluent pour le mieux, malheureusement, les constats que nous faisons, depuis les 30, 40 dernières années, ce n’est pas ce que le peuple souhaitait. La République centrafricaine est un pays qui est soumis aux affres de perturbations politico-militaires, tout un chapelet de coups d’Etat, chapelet de rébellions, chapelet de groupes armés qui écumaient l’ensemble du pays et qui mettaient donc en péril la vie des paisibles citoyens. Je ne peux pas avoir la prétention de dire que mon pays la République centrafricaine dans les 30 et 40 dernières années, vivait dans l’opulence, vivait dans la joie. Le peuple ne vivait pas dans la joie, parce que le peuple était confronté à des difficultés à en plus finir. J’aurais aimé plutôt que les choses soient autrement vécues, mais le constat que nous faisons, ces 3 à 4 décennies-là et bien ressemblait à un tâtonnement de la mise en place d’un Etat de droit», a-t-il déclaré.
Le premier Secrétaire Exécutif National du Mouvement Cœurs Unis, et président de l’Assemblée nationale centrafricaine, espère un avenir radieux pour les Centrafricains. «Alors que le peuple qui a trop souffert de l’impérialisme et de la colonisation espérait retrouver le bon chemin qui devrait le mener vers la prospérité, vers le développement pour le bonheur des citoyens et de ceux qui ont accepté de vivre en République centrafricaine», a-t-il suggéré.
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna