Au cours des interviews exclusives successives le mardi 16 et mercredi 17 août 2022, accordées par le président de l’Assemblée nationale, Simplice Mathieu Sarandji et le président de la République, Pr Faustin Archange Touadéra aux journalistes Russes et Centrafricains, ils ont clairement fait savoir que le «sentiment anti-français», est une perception de la population de la politique française et qui s’expriment à travers les réseaux sociaux ou à travers un certain nombre de médias, curieusement les occidentaux.
Pour la petite histoire, depuis que les instructeurs Russes que le président de l’Assemblée nationale les appelle, armée Russe sont déployés en République centrafricaine, les relations diplomatiques entre la RCA et la France ne sont pas au beau fixe. Les médias français et les autorités françaises, avec le comportement du vieux colon, Jean Yves Le Drian, ancien ministre des Affaires Etrangères, et le président Emmanuel Macron, ne voient pas les autorités centrafricaines d’un bon œil.
La France a toujours crié sur le toit que les autorités centrafricaines ont fait venir des mercenaires de la société paramilitaire dénommée «Wagner» en République centrafricaine. Pour ce faire, les autorités centrafricaines ont fustigé ces débats de bas étages. Ces propos des autorités françaises ne sont pas bien perçus par les autorités centrafricaines en général, et la presse centrafricaine en particulier. C’est ainsi que les voix se sont élevées pour condamner ces accusations stériles et qui n’honorent pas l’ancienne puissance coloniale qu’est la France. Car, tout bon Centrafricain, c’est grâce à l’intervention des instructeurs Russes qu’il y a un léger mieux actuellement dans le pays, comparativement à l’époque précédente.
Au micro de Radio Lengo Songo, le mardi 16 août 2022, le président de l’Assemblée nationale, Simplice Mathieu Sarandji, a clairement expliqué que ce qu’on appelle le «sentiment anti-français», les Centrafricains ne connaissent pas ! «Ce prisme-là nous ne le connaissons pas en République centrafricaine. La RCA un pays où les gens sont plein d’amour, pleine d’affection pour la France. Malheureusement, le constat que nous faisons depuis ces derniers temps, c’est qu’on prête aux Centrafricains de mener un «sentiment anti-français». Moi, qui vous parle, d’ailleurs, je m’exprime dans cette interview en quelle langue ? En français. Le sentiment que les Centrafricains ont vis-à-vis de la France, est un sentiment d’affection. C’est un pays, ma foi, nous a colonisé, nous a enseigné certaines valeurs. Nous avons accepté les enseignements dans nos écoles, comment est-ce qu’on peut bannir, récuser ceux-là même qui sont à l’origine de cette langue que nous faisons usage aujourd’hui, en l’occurrence la langue française», a présenté le président de l’Assemblée nationale.
Pour ce faire, en sa qualité de deuxième personnalité de la République centrafricaine et premier Secrétaire Exécutif National du Mouvement Cœurs Unis (MCU), a insisté sur cet aspect, néanmoins, il a relevé un point très important en ces termes, «moi, je n’ai pas ce sentiment. Ce sont les Français qui disent qu’il y a un sentiment anti-français. Vous savez, la vie des hommes est constituée des hauts et des bas. Peut-être que nos amis Français se sont rendus compte que la cohabitation qui a toujours pris racine en RCA entre les Français et les Centrafricains connait un soubresaut, peut-être. Ça c’est eux qui le perçoivent ainsi. Mais, nous, nous ne le percevrons pas comme ça. Ce n’est pas parce qu’on lève la voix pour contester certaines choses, certains faits que l’on peut dire que les Centrafricains sont animés d’un sentiment anti-français. Du point de vue des autorités Centrafricaines, du point de vue de peuple Centrafricain, il n’en est rien. Ce qu’on appelle sentiment anti-français qui n’est pas l’apanage des Centrafricains comme a dit le Père-fondateur, Barthélemy Boganda, à travers cette maxime de Zô Kwè Zô. La RCA est un pays qui est ouvert à tous les peuples du monde et à tous les êtres humains».
Dans la journée du mercredi 17 août 2022, le président centrafricain, le Pr Faustin Archange Touadéra, a accepté de répondre aux questions des journalistes Russes et Centrafricains sur cette même question qui fait parfois la une des médias occidentaux.
Le président centrafricain n’est pas passé par quatre chemins pour laisser parler son cœur à ce sujet, «cette question de sentiment anti-français, est souvent développée par la presse ou parfois certaines autorités françaises. Quand elles disent cela, c’est pour démontrer qu’il y a une manipulation de la part du gouvernement ou des institutions qui travaillent dans cette optique, non. Je pense que du côté des institutions républicaines, ce n’est pas le cas. Mais, il y a aussi des perceptions dans la population de la politique française et qui s’expriment à travers les réseaux sociaux ou un certain nombre de médias. C’est une perception de la politique française en Centrafrique. Cela n’est pas du fait du gouvernement ou des institutions de la République», a détaillé le Chef de l’Etat, Pr Faustin Archange Touadéra au micro de Radio Lengo Songo.
Ces différentes réactions des plus hautes autorités de la République centrafricaine, met inéluctablement fin à des manipulations venant de la part des autorités françaises et des médias français. Plus question de parler de «sentiment anti-français» en Centrafrique. Il faut que cela soit encrer dans la tête des uns et des autres une fois pour toute !
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna