L’Association des Ecrivains Centrafricains, a organisé le 12 août 2022, un «Café Littéraire» à l’Ecole Normale Supérieure (ENS) de Bangui, autour du thème, «Un regard croisé sur la célébration du 13 août 2022».
Cette rencontre a regroupé les enseignants, les étudiants, les enseignants-chercheurs, élèves, ainsi que des hommes d’affaires. Ces différentes personnalités ont eu l’occasion d’échanger sur le parcours de Boganda et la marche pour l’accession de la RCA à la souveraineté internationale.
Les intervenants ont partagé des informations sur l’historique et les témoignages de ce qu’ils ont vécu à l’époque du feu Père fondateur, Barthélemy Boganda. Pr, Dieudonné Kpamo à l’Université de Bangui, a fait une similitude entre le 13 août 1960 et le 1erdécembre 1958. «Le combat ultime de Barthélemy Boganda, seul contre tous, pour arriver à mettre en place un Etat. L’Etat c’est le territoire, c’est la population et le gouvernement. Il met cet Etat-là, le 1er décembre 1958. Mais, les gens d’exception ne vivent pas longtemps. Donc, on a abrégé sa vie le 29 mars 1959. Et Dacko qui était son ministre de l’Intérieur, va amener la République centrafricaine à l’indépendance, le 13 août 1960. C’est la 2ème date. Et ce sont ces dates-là, on le confond. J’ai rencontré Dacko, on était trois avec le Pr Sarandji avant qu’il meurt. Il a expliqué pourquoi au lieu de festoyer le 13 août, on a plutôt préféré la date du 1er décembre 1958. Parce qu’ils étaient en train de préparer la fête. Mais, il fallait faire ça avec parce que c’est le tout premier anniversaire», a rappelé le Pr Kpamon.
Cependant, le président de l’Association des Ecrivains Centrafricains, Benjamin Rendékouzou, est revenu sur le choix de ce thème intitulé «Un regard croisé sur la célébration du 13 août 2022». Pour ce dernier, ce thème parait très important. Parce qu’il faut informer les Centrafricains sur l’histoire, la marche de Boganda vers l’indépendance.
Après 62 ans, «nous sommes devant un problème et que nous devons dire que c’est notre pays. Nous devons aussi nous relever et avec l’énergie que nous avons chacun dans son domaine pour donner un espoir de vivre», a-t-il lâché.
Syntiche Singa, étudiante à l’Université de Bangui, l’une des participants a apprécié à sa juste valeur cette initiative, «ce qui a retenu mon attention, premièrement, l’histoire de mon pays et comment nous sommes parvenus à l’indépendance. Le défi à relever pour nous les jeunes, c’est d’abord de développer de notre pensés et changer notre comportement», a-t-elle souligné.
Lydie Sérégaza