Aujourd’hui, le monde célèbre la mémoire de la Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition, et tant les Nations Unies que l’UNESCO entendent graver cette mémoire dans les esprits, afin que le monde connaisse la tragédie de la traite négrière et comment l’éradiquer à travers les peuples.
C’est dans la nuit du 22 au 23 août 1791 qu’a commencé dans la partie occidentale de l’île de Saint Domingue (aujourd’hui Haïti) l’insurrection qui devait jouer un rôle déterminant dans l’abolition de la traite négrière transatlantique.
La Journée vise à inscrire la tragédie de la Traite dans la mémoire de tous les peuples. Conformément aux objectifs du projet interculturel « La Route de l’esclave », elle doit être l’occasion d’une réflexion commune sur les causes historiques, les modalités et les conséquences de cette tragédie, ainsi que d’une analyse des interactions qu’elle a générées entre l’Afrique, l’Europe, les Amériques et les Caraïbes.
Bien que la lutte ait duré plus d’une décennie, le peuple a obtenu son indépendance de la France, devenant le premier pays fondé par d’anciens esclaves, encourageant la révolution anti-esclavagiste en Europe et mettant fin à la traite atlantique des esclaves.
Le premier voyage d’esclaves a eu lieu d’Afrique vers les Amériques et a navigué en 1526, au cours duquel des Africains ont été amenés comme esclaves directement d’Europe, et des colons européens ont réduit en esclavage les Amérindiens.
La traite transatlantique des esclaves a amené de nombreux esclaves aux États-Unis d’Amérique et a prospéré même après que le Congrès a adopté la loi sur l’interdiction de l’esclavage – qui a été mise en œuvre en 1808 – et la traite des esclaves américains s’est développée parallèlement à la traite des esclaves africains qui a triplé même pendant la guerre civile, et déplacés. Ce commerce représente près de 1,2 million d’hommes, de femmes et d’enfants américains
Cette année, à l’occasion de la Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage, le 2 décembre, les Nations Unies se concentrent sur les deux manifestations les plus importantes de l’esclavage moderne, à savoir le mariage forcé et le travail forcé et obligatoire, pour montrer les atrocités de l’esclavage d’êtres humains qui sont commis, non seulement dans les pays de pauvreté et de guerre, mais dans toutes les parties du monde, même les plus sophistiquées et les plus riches.
215 ans se sont écoulés depuis l’abolition de la traite des esclaves et 80 ans depuis la proclamation de la Convention des Nations Unies pour la répression de la traite des personnes et de l’exploitation de la prostitution d’autrui le 2 décembre 1942, devenue la Journée internationale des l’abolition de toutes les formes d’esclavage en 1985, puis la Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage en 1995, mais est-ce que la condition humaine a changé en plus de deux siècles ?
En 2017, les données confirment que l’exploitation humaine est endémique et que 40,3 millions de personnes sont soumises à l’esclavage de diverses manières. Ils vivent à la merci d’un travail sans issue, de mariages forcés aux conséquences sociétales et économiques tragiques, de privation de libertés et de traite des êtres humains, ou encore d’esclavage matériel sous forme de prêts et de dettes.
Selon les Nations Unies, la Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition vise à inscrire la tragédie de la traite négrière dans la mémoire de tous les peuples, à offrir l’occasion d’une réflexion collective sur les causes, les méthodes et les conséquences historiques de cette tragédie, et d’analyser les interactions qui en ont résulté entre l’Afrique, l’Europe, les Amériques et les Caraïbes.