Le samedi 27 août 2022, un groupuscule de leaders de l’opposition démocratique, réunis au sein du BRDC, entend «Bloc pour la Défense de la Constitution», ont tenu un meeting sur le terrain de l’ex-UCATEX dans le 8ème arrondissement de Bangui. Ce meeting a pour but d’exprimer leur colère contre le projet de changement de la Constitution de la République centrafricaine du 30 mars 2016. Mais qui sont ces leaders politiques ? Pourquoi les Centrafricains les ont vomis ?
D’après les enquêtes menées par notre rédaction, et à travers des informations recueillies sur le terrain, la plupart des personnes qui ont participé à ce meeting ont été promis d’être récompensées par des espèces sonnantes et trébuchantes à la fin de dudit meeting. Malheureusement, pour eux, beaucoup n’ont pas reçu, en raison de la tromperie des organisateurs.
La question qui urge, où les organisateurs ont trouvé ces argents ? Qui finance réellement le BRDC ?
Pour rafraîchir la mémoire, le Coordonnateur du BRDC, en personne de Crépin Mboli-Goumba, dispose d’une double nationalité, à savoir la nationalité centrafricaine et américaine. Il a étudié dans une université américaine. Il est propriétaire de l’hôtel Kitika au centre-ville de Bangui, dont l’entrée arbore des drapeaux Américains pour ceux qui ne le savent pas.
Crépin Mboli Goumba, lorsqu’il a quitté les Etats-Unis, les Centrafricains l’ont connu pendant les pourparlers qui se sont déroulés à Libreville au Gabon le 13 janvier 2021 au moment où les Séléka étaient à Damara. Ce dernier a défendu mordicus la position des Séléka et par la suite, les Centrafricains ont subi ce qui s’est passé avec le régime de la Séléka. Sous ce régime, il était ministre d’Etat de Michel Djotodia où la Séléka a massacré plusieurs civils innocents et ce ministre d’Etat est aussi Avocat de son état, n’a jamais réagi jusqu’aujourd’hui.
L’autre cadre du BRDC, Martin Ziguélé, président déchu du MLPC qui est aujourd’hui, le porte-parole du BRDC, selon nos enquêtes, auraient eu un tête-à-tête avec la porte-parole du département d’État américain, Beth Van Schaack, qui est ambassadrice itinérante pour la justice pénale internationale, alors qu’elle était en visite officielle en République centrafricaine pour rencontrer les autorités centrafricaines. C’était au cours de cette visite que des contacts avec l’opposition ont été pris.
Cependant, il faut dire que les liens du département d’État américain avec l’opposition agressive pro-américaine et pro-française en République centrafricaine sont remarqués depuis longtemps. Tous sont opposés à la restauration d’une République.
Pour Mahamat Kamoun, sous le régime de la transition a été désigné premier ministre pour représenter la Séléka. Il y a lieu de rappeler aussi que son nom a été cité dans l’affaire de détournement de don angolais à l’époque, dit «Angola-gate».
Si aujourd’hui, certains leaders du BRDC sont soupçonnés très proches des autorités américaines, cela démontre à suffisance quelque part qu’il y aurait une sorte de manipulation venant de la part des Etats-Unis. Une attention particulière doit être de mise.
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna