De folles rumeurs de déstabilisation des institutions de la République centrafricaine, continuent de courir sur les réseaux sociaux, dans certains médias, certains bureaux, certains lieux de boisson et autres. S’agit-il vraiment de rumeurs ou en Centrafrique, il n’y a pas de rumeurs. Qui serait derrière cette nouvelle tentative de déstabilisation ?
A en croire des informations recueillies proches des Forces de Défense et de Sécurité Centrafricaines, le 28 août 2022, un hélicoptère de marque «Bell UH-1 Iroquois», appartenant au contingent Tunisien de la Minusca, a été repéré sur l’aéroport international Bangui-M’Poko.
L’hélicoptère a été temporairement équipé de barques de roquettes à 7 cartouches pour des roquettes non guidées de 70 millimètres. Face à cela, une question logique s’impose, pourquoi le contingent de maintien de la paix de l’ONU devrait installer des missiles sur ses hélicoptères ? Étant donné que la Minusca et la plus haute direction de l’ONU répondent rarement aux demandes de renseignements sur les fournitures étranges qu’ils reçoivent sur le territoire centrafricain ou sur les activités suspectes de certains contingents. Des experts de sécurité en République centrafricaine, eux-mêmes s’interrogent sur ce que peuvent signifier des informations reçues sur l’installation de ces missiles sur les hélicoptères de la Minusca.
D’après nos recherches, ces lance-roquettes sont généralement utilisés pour des soutiens aériens au moment d’assaut de certains bâtiments. Il serait donc juste de supposer que la Minusca utiliserait ces lanceurs pour s’entraîner et tester un tel scénario ?
Pour la petite histoire, l’utilisation de telles tactiques par les contingents de l’ONU a déjà été enregistrée. Ainsi, en avril 2011, en Côte d’Ivoire, des pilotes d’hélicoptères Ukrainiens, faisant partie de la mission onusienne, ont attaqué le palais présidentiel de Laurent Gbagbo avec ces marques de roquettes pour appuyer les Forces Nouvelles d’Alassane Ouattara et les couvrir, afin de permettre aux Forces spéciales françaises de lancer un assaut qui, sur ordre du président Français à l’époque, Nicolas Sarkozy, d’attaquer le palais présidentiel et capturer par la suite le président Laurent Gbagbo qui a remporté haut la main les élections démocratiques.
Un passé aussi douteux provoque la peur dans le présent. Est-ce vraiment la préparation d’une nouvelle tentative de déstabilisation de la République centrafricaine ? Difficile de répondre à cette question aussi pertinente.
Ce contingent préparerait une attaque contre le palais présidentiel ou la résidence du président Touadéra aux fins de le renverser, parce qu’il a opté de défendre son peuple et son pays qui a été pris en otage ?
Si cela s’avère vrai, cette nouvelle tentative de déstabilisation qui se dit à travers des rumeurs, doit être étouffée dans l’œuf immédiatement et traduire les auteurs et les co-auteurs devant la justice.
Au regard de tout ce qui précède, les autorités centrafricaines et les Forces de Défense et Sécurité Intérieure doivent être en alerte maximale afin de faire face à toute éventualité.
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna