Les élus de la nation ont adopté par acclamation et à l’unanimité, le jeudi 06 octobre 2022, sous la présidence de l’honorable Simplice Mathieu Sarandji, la Loi portant sur le VIH (Virus de Immunodéficience Humaine) et le SIDA (Syndrome-d’Immuno-Déficitaire Acquise).
Le projet de loi a été défendu par le ministre de la Santé et de la Population, Dr Pierre Somsé, et transmis au bureau de l’Assemblée nationale qui, en application des dispositions de l’article 32 de la Loi Organique N° 17.011 du 14 mars 2017, portant du Règlement Intérieur de l’Assemblée nationale et après en avoir déclaré la recevabilité, a confié son examen au fond à la Commission Mixte Population, Santé, Affaires Sociales et Droit Humanitaire/Institutions, Démocratie, Judiciaire et Affaires Administratives, présidée par le Député Nestor Mamadou Nali.
Du rapport de la Commission Mixte présenté par l’honorable, Armel Birot, l’exposé des motifs laisse transparaitre que la République centrafricaine reste toujours l’un des pays les plus affectés par la pandémie du VIH et du SIDA en Afrique Centrale. Ainsi, elle veut relever le défi d’une génération sans SIDA, tout en prenant en compte toutes les questions soulevées par cette pandémie et préserver le capital humain.
C’est dans ce contexte que ce projet de loi, dénommé «Loi relative au VIH et au SIDA» vient renforcer la Loi n°06.030 du 12 septembre 2006 fixant les droits et obligations des personnes vivant avec le VIH et la SIDA.
Après les impressions du ministre Somsé sur invitation du président de séance conformément à la pratique parlementaire, seul le Mouvement Cœurs Unis (MCU) et trois interventions à titre individuel ont agrémenté les débats.
Bon nombre de députés ont positivement apprécié ledit projet de Loi par rapport à la loi de 2006 qui a beaucoup des lacunes et insuffisances. Par ailleurs, ils ont pointé du doigt les conséquences du SIDA sur l’économie nationale, la faible mobilisation des ressources financières pour la lutte, la stigmatisation et discriminations y relatives ou encore la prise en charge psycho-sociale et juridique liée à cette pandémie, véritable problème de développement.
En réponse à quelques préoccupations exprimées par ces interlocuteurs, le Dr Pierre Somsé a mis l’accent sur les dimensions contenues dans le présent texte de loi entre autres le dépistage qui passe de 18 ans à 12 ans, la prévention contre la maladie, la répression des discriminations qui pose un problème de droit et la promotion des droits humains. «Le projet de loi répond aux attentes du ministère de la Santé», a-t-il souligné.
Satisfait du vote exprimé par les élus de la nation, Cris Fontaine, Directeur-pays de l’ONU-SIDA fait la déclaration qui suivante, «il s’agit d’une grande victoire pour les personnes vivant avec le VIH et les personnes à haut risque d’infection par le VIH. Les protections prévues par cette loi améliorent l’accès aux services liés au VIH. Il s’agit également d’une victoire de tout le peuple de la République Centrafricaine. Lorsque les gens ont accès aux services VIH, nous pouvons éliminer cette terrible maladie».
Et celui-ci d’ajouter que «la première étape après l’adoption de la loi est de s’assurer que la population est consciente de loi, de ce qu’elle dit, et pourquoi elle est importante. La prochaine étape consiste à assurer que les mécanismes sont en place pour appliquer la loi», a-t-il conclu.La Rédaction