Ces derniers temps, de folles rumeurs circulent eu sujet de désengagement des activités du groupe «Total-Energies» de la République centrafricaine. Cependant, le groupe français «Total-Energie» n’a pas encore confirmé ces informations. Mais, les signes d’une réelle cessation d’activités sont visibles dans la capitale Bangui.
Même si la crise des hydrocarbures est mondiale, mais il y a lieu de dire qu’en République centrafricaine, le constat est différent. Il faut rappeler que la moitié des stations «Total de Centrafrique» sont aujourd’hui à l’arrêt, faute de carburant. C’est cela la première raison fournie par les responsables de «Total-Energies».
Lorsqu’on sillonne les stations «Total-Energies» de la ville de Bangui pour se rendre à l’évidence. Il n’y a plus la moindre activité. L’unique marqueteur en Centrafrique qui fournit du carburant en grande quantité a cessé toute activité ces derniers jours. Seulement, des vendeurs à la sauvette du carburant sont visibles dans chaque coins des avenues, ruelles et autres quartiers.
A en croire des sources généralement bien informées et proches du ministère de l’Energie et de l’Hydraulique, des discussions sont en cours. Car, le groupe «Total-Energies» en Centrafrique a proposé d’augmenter les prix de carburants à la pompe. Ce qui le gouvernement n’a pas apprécié. En ce sens que depuis toujours, le gouvernement centrafricain subventionne la vente d’hydrocarbure dans le pays.
Selon cette filiale française, depuis quelques années déjà, elle vend à perte en Centrafrique. Ce pays est une goutte d’eau dans le chiffre d’affaires global de «Total-Energies», l’équivalent d’une station d’autoroute française. Et donc, cette société a jugé mieux de cesser les activités.
Cela n’est pas le fait du hasard. Face à la présence Russe dans son pré-carré, la France ne voit pas d’un bon œil cette présence et continue de faire pression sur le président Touadéra pour obtenir le départ des Russes de la République centrafricaine. Chose que la France n’obtiendra jamais.
Depuis 2019, la France a suspendu son appui militaire et son aide budgétaire à la République centrafricaine. Comme si cela ne suffisait pas, la France vient d’annoncer le retrait des derniers éléments de la «Mission Logistique» composée de 130 éléments basés au camp M’Poko proche de l’aéroport international Bangui-M’Poko.
Il y a de cela quelques jours, à Kabo, «Médecins Sans Frontières», a pris une décision qui, selon le ministre de la Santé, Dr Pierre Somsé, politique annoncé son retrait de la ville après son appui à l’hôpital de cette localité située dans la préfecture de l’Ouham-Fafa.
Aujourd’hui, c’est au tour du groupe français «Total-Energies» de plier bagage. Ces différents départs de la France à travers ses différentes organisations de la RCA depuis près de 60 ans, relève du fait que la République centrafricaine, grâce à la politique diversifiée du président Touadéra, le pays commence à retrouver totalement son indépendance qui existait sur le papier.
Au regard de tout ce qui précède, même si rien n’est moins sûr, mais les signes présagent que le groupe «Total-Energie», a déjà décidé de plier bagage sur le territoire centrafricain. Pour ce faire, les autorités du pays doivent réfléchir à d’autres options afin d’éviter une rupture totale des hydrocarbures dans le pays.
Ceci étant, les Centrafricains ont tout intérêt à serrer les coudes afin de faire développer leur pays sur tous les plans !
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna