Le constat est désolant quand on sillonne les établissements publics et privés de la capitale Bangui. Aux abords des écoles, sont installés des Kiosque de téléchargements et les caves qui abusent dans les nuisances sonores, empêchant une meilleure condition d’études. Le président de la République le professeur Faustin Archange Touadéra, soucieux de l’éducation en RCA, a saisi l’opportunité dès l’ouverture de la rentrée scolaire 2022-2023 le 27 septembre dernier pour tirer la sonnette d’alarme contre cette pratique qui détériore davantage le système éducatif du pays.
Les installations anarchiques aux alentours des établissements impactent négativement sur l’éducation des enfants.
« Les écoles sont encerclées par des gargotes, des garages, des mini-stations de vente de carburant. Nos hôpitaux n’échappent pas à cette triste réalité, j’instruis donc le ministre de l’éducation nationale, de l’intérieur, de l’administration du territoire de mettre immédiatement fin à ce désordre en faisant application de l’ordonnance réglementant le commerce et débits de boisson en République Centrafricaine. Nous devons protéger les espaces et édifices consacrés aux cultes, aux établissements hospitaliers et aux établissements scolaires. Je demande au ministre de l’éducation de mettre en œuvre un programme de réhabilitation et de modernisation des infrastructures scolaires afin d’y loger les matériels informatiques. Les associations des parents d’élèves doivent recourir à leur vocation originale à savoir soutenir les écoles. » A martelé Faustin Archange Touadéra.
Des instructions fermes, qui ne sont, cependant pas prises en compte par les autorités compétentes. Deux mois après, le constat reste identique.Il suffit juste de sillonner quelques établissements de la capitale centrafricaine pour se rendre à l’évidence. Beaucoup de caves et kiosques de téléchargement sont installés anarchiquement aux alentours des établissements publics et privés.
Source de déperdition scolaire, constatée par certains Banguisois
« Je pense pour ma part que ce n’est pas bien d’installer les caves et autres kiosques qui peuvent nuire à l’éducation des élèves tout proches des établissements. Et c’est cela qui est parfois à l’origine de la déperdition scolaire. Donc les autorités compétentes doivent prendre en main le destin de ces enfants en leur favorisant des meilleures conditions d’étude. »A précisé Espoir Poussinga
Philomène Guizo directrice de l’école Notre Dame d’Afrique fille, assure que des plaidoyers ont été menés, mais sans succès. « Nous avons beaucoup sensibilisé ces commerçants. Nous leur avons demandé de libérer la concession de l’établissement, car en cas d’incendie on ne peut pas récupérer les tables bancs et autres matériels didactiques. Mais cela est resté vain et nous avons écris aux autorités compétentes. La note poursuit son chemin. » Affirme-t-elle.
Malgré l’existence d’un arrêté du ministère de l’intérieur interdisant tout commerce aux alentours des établissements, certains responsables des écoles pensent pour leur part que c’est un abandon de la part des autorités compétentes du pays. Comme le confirme ici Rufin Goumba directeur de l’école des sourds-muets de Ben-Zvi. « C’est que nous n’avons pas de forces légales pour déguerpir tous ces commerçants qui entourent cette école. Et ça, c’est un abandon. Et pourtant, il y’a un arrêté du ministère de l’intérieur qui interdit tout cela. »
Des clôtures aux alentours des établissements et une mesure policière stricte pour l’application de loi, reste l’issu idéale pour palier à ce problème.
Sabrina Larissa Vinciane Nailo