L’ONG nationale ‘’ Les Flamboyants ‘’ fait de la résolution 1325 du conseil de sécurité des Nations-Unies son cheval de batail. Les femmes et jeunes filles leaders des trois groupements du 5e arrondissement de Bangui ont renforcé leur capacité sur la Résolution 1325 le vendredi 4 octobre 2022. Ceci, pour leur permettre à être actives sur la question d’égalité du genre, la prévention règlement et des conflits. En effet, les multiples crises militaro-politiques qu’a traversé la République Centrafricaine ont affecté les femmes en particulièrement les femmes. Cette catégorie de la population est victime de plusieurs violences basées sur le genre. Leurs droits sont parfois bafoués à tous les niveaux, alors que le pays dispose des instruments juridiques qui les protègent.
C’est ainsi que pour qu’un pays aspire à un développement durable, il a fallu que l’implication des femmes dans les instances de prise de décision soit véritable et effective. Pour ce faire, le Conseil de Sécurité des Nations-Unies a adopté dans les années 2000 la résolution 1325, dédiée aux droits des femmes ainsi que leur implication dans la prévention et règlement des conflits.
Pour ce faire, l’ONG Les Flamboyants en collaboration avec l’ONG internationales Search for Common Ground a réuni les femmes leaders de trois groupements du 5è arrondissement, le vendredi 04 novembre 2022 pour leur montrer l’importance de ce texte, afin de les booster à relever les défis de l’heure, tel que leur faible implication dans le processus de négociation de paix à l’échelle nationale et internationale. « C’était le 31 octobre 2000 que le conseil de sécurité des Nations-Unies a adopté la Résolution 1325. Et comme au niveau de notre ONG, nous œuvrons aussi pour la promotion du genre. Nous voulons prendre en main cette Résolution qui semble oubliée. Nous pensons que cette Résolution est le fondement même de notre vie nous les femmes. Nous avons appris à travers les experts comment la Résolution 1325 est née. D’autre pays ont appliqué ce texte, et nous nous sommes en retard. Même s’il y’a des avancés mais les défis restent encore à relever. Car quand on regarde ce qui se passe dans ce pays, les violences basées sur le genre continuent de se produire et cela doit s’arrêter. Et donc, c’est une occasion pour nous de réunir les femmes leaders communautaires de trois groupements du 5è arrondissement pour leur expliquer qu’est-ce qu’elles doivent faire maintenant. Qui sommes-nous hier, qui sommes-nous aujourd’hui et qui serons-nous demain, afin de préparer le chemin à la nouvelle génération afin de qu’elle tienne compte de la loi de parité d’ici l’année 2030 dans notre pays. » A souligné Anne-Marie Goumba présidente de l’ONG Les Flamboyants.
Cependant, même si les efforts ont été consentis pour l’application de cette résolution, la mise en œuvre effective reste loin d’être une réalité. Les femmes et jeunes filles continuent d’être victimes de toutes sortes de violences et parfois, à cause des pesanteurs socio-culturels. Il est temps que les femmes centrafricaines puissent prendre en main leur destinée pour relever le défi d’ici 2030. Pour ce faire, la génération future doit être bien préparé afin de faire face à ces défis. A déclaré Véronique Ibita présidente de l’association Békou du 5èarrondissement. « Ce qui a retenu mon attention dans cette formation est l’impact de la Résolution 1325 dans la vie des femmes et filles centrafricaines. Nous qui contribuons beaucoup plus au développement de notre pays surtout dans le processus du retour de la paix. Pendant les évènements qui sont passés dans notre pays ce sont les femmes et jeunes filles qui ont été des véritables victimes. Cette formation est d’une importance capitale. Car d’ici 2030 nous assisterons à l’application de la loi de parité, c’est pourquoi nous en tant que maman nous devrions être capables de préparer nos jeunes filles à avoir des connaissances afin de prendre la relève. Et donc, en les préparant on leur parle aussi de cette résolution 1325. » A-t-elle ajouté.
Faut-il le souligner que la Résolution 1325 a été adopté le 31 octobre 2000 lors de la 4213e séance du conseil de sécurité des Nations-Unies. Cette résolution repose sur quatre piliers qui sont entre autres la participation des femmes dans la prise de décision à tous les stades de prévention, de gestion et de prévention des conflits au niveau national, régional et international, ainsi que leurs droits à la protection.
Sabrina Larissa Vinciane Naïlo.