Dans son message à la nation à l’occasion de la célébration du 64ème anniversaire de la proclamation de la République, le président Faustin Archange Touadéra n’est pas passé par le dos de la cuillère pour dire la vérité à certains opposants centrafricains qui sont désormais aux abois. Pour le chef de l’Etat centrafricain, le «Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution» (BRDC) et le «Conseil de Résistance et de la Transition» (CRT), sont des associations de malfaiteurs et qui créent la psychose au sein de l’opinion nationale.
Le président centrafricain est celui qui n’est toujours pas dur dans ces discours et ses propos. A la surprise de tout le monde, il a tenu un discours de guerrier à la veille de la fête nationale.
Pour certains Centrafricains, c’est ce genre de discours qu’ils veulent écouter de leur président, pour d’autres, il est trop direct dans ces dires. D’ailleurs, c’est pour la première fois qu’il cite le «Bloc républicain pour la défense de la constitution» et le « conseil de résistance et de transition» comme associations de malfaiteurs.
En effet, la partie de ce discours a vibré les opposants, «Depuis plusieurs mois, nous assistons à des manœuvres, actes et propos susceptibles de compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles graves, à provoquer la haine du gouvernement et à enfreindre les lois de la République. Ces propos, vous le savez, sont largement publiés par les principaux membres du Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC) et le Conseil de Résistance pour la Transition (CRT). La seule évocation de ces associations de malfaiteurs crée la psychose dans l’opinion nationale, suscite le traumatisme, tant elle rappelle les anciennes organisations criminelles qui ont, dans un passé récent, préparé et soutenu l’avènement de la SELEKA, des Anti-Balaka et plus récemment, de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC)»,a précisé le président Touadéra.
Par ailleurs, il s’en est pris ouvertement à ces organisations criminelles qui mettent tout en œuvre pour fragiliser les efforts du gouvernement en place, «Vous avez tous suivi, avec stupéfaction, les appels lancés par ces organisations criminelles à l’endroit des partenaires de notre pays leur demandant de suspendre toutes les aides destinées au peuple centrafricain. Vous avez également suivi leurs appels incessants aux organisations terroristes aux fins de mettre le pays à feu et à sang, appuyés par des déclarations et manifestations organisées à Paris, en France. Vous avez suivi les messages vidéos sur les réseaux sociaux publiés par un groupe de mercenaires étrangers et visant à porter atteinte à la sécurité intérieure et extérieure du pays ainsi qu’à l’intégrité physique des responsables des institutions de la République. Je n’évoquerai pas les autres messages de haine et de violence diffusés tous les jours par certains individus payés par les ennemis de la République, facilement identifiables, pour délégitimer les dirigeants du pays et préparer l’opinion à des manœuvres de déstabilisation. », a-t-il lancé.
Ce discours a tellement perturbé les opposants. Le lendemain, le BRDC a sorti un communiqué laconique et lapidaire pour qualifier le discours du président d’appel à la haine. Pour certains observateurs de la vie politique du pays, ce communiqué est vide de sens et un non évènement.
Theoneste Pounika