Dans son profession de foi, le président Touadéra, a décidé de bâtir une armée républicaine. Cela se traduit à travers le recrutement des jeunes chaque année et cela se fait sur toute l’étendue du territoire national. Le cas des élèves gendarmes qui suivent actuellement les formations à l’école de la gendarmerie de Kolongo, est illustratif. Cela ne peut pas passer sous silence. Radio Lengo Songo, a réalisé un reportage à l’école de la gendarmerie nationale de Kolongo, le samedi 10 décembre 2022 et ces éléments ont salué cette initiative patriotique du chef suprême des armées.
Généralement en République centrafricaine, pour intégrer le corps de la gendarmerie, il faut nécessairement passer par la voix d’un concours avec un minimum. Ce qui revient de droit au gouvernement centrafricain d’organiser, selon les besoins un test sur toute l’étendue du territoire national, afin de donner la chance aux vaillants filles et fils du pays d’incorporer ce corps.
Silviane Ouakou, est l’une des élèves gendarmes venue de la ville de Bangassou, dans la préfecture du Mbomou, «je suis vraiment très fière d’aborder la carrière de gendarme du moment où certaines personnes pensent que nous autres femmes du village n’ont pas la mérite et la capacité d’investiguer, moins encore de défendre notre pays. Moi, j’ai été embauchée dans une entreprise à l’époque vers Bangassou. Et lorsque l’avènement de la Séléka et Balaka, était survenu, je me suis reculé au village avant d’avoir la chance en tant que candidate au concours de la gendarmerie, de décrocher et venir à Bangui pour suivre les formations. En tout cas, c’est mon rêve d’enfance qui est devenu la réalité».
Jean Kossingou, Elève gendarme à Kolongo qui est venu de Kouango, dans la Sous-préfecture de la Ouaka, a décidé d’intégrer le corps de la gendarmerie, parce qu’il y a beaucoup de bandits qui œuvrent sous ses yeux dans différents secteurs. «D’où l’importance aujourd’hui pour moi de donner à fond, tout en exécutant les différentes tactiques apprises des instructeurs Russes de sorte que mon aspiration qui est de lutter contre les hors-la-loi sur l’ensemble du territoire centrafricain, devient une réalité», a justifié ce dernier.
Et celui-ci de renchérir, «la gendarmerie, dans ses prorogatifs de lutte contre les bandits et tout ce qui nuit à la sureté, à la sécurité d’un pays. En d’autres termes, c’est le mobile de ma motivation».
«Si aujourd’hui les bandits de grand chemin sont en train d’être traqués de part et d’autres, c’est grâce à la politique du président Touadéra, qui a jugé nécessaire de mettre en place la politique de réunification, sans tenir compte d’ethnie et de région. C’est ce qui rend fort une armée dite Nationale», a témoigné l’une des élèves gendarmes en provenance de Markounda, sous- préfecture de l’Ouham.
Elle promet de bien travailler dans l’intérêt supérieur de la nation, et surtout de mettre en application les atouts acquis auprès des instructeurs Russes à la fin de sa formation.
Béfio Paul, fait partie de l’équipe et n’a pas voulu passé par le dos de la cuillère pour retracer son cursus scolaire, sa motivation depuis Bossangoa, avant d’intégrer la gendarmerie en quelques mots. «J’ai fait quand même l’école primaire. Et après, le secondaire et j’ai arrêté à la classe de terminale. J’étais un commerçant. Je faisais le commerce à la sauvette et l’occasion m’a permis d’intégrer la gendarmerie, parce que je suis de province. J’ai enduré un certain nombre de calvaire des villageois et en regardant la souffrance de mes concitoyens durant les récentes crises militaro-politiques, j’ai cru comprendre l’effort de la gendarmerie à travers ses agents sur le terrain, m’a finalement motivé d’être là», a-t-il rappelé.
L’un des cadres gendarmes centrafricain, fait lui, la lumière sur les différents types d’exercices que font les élèves gendarmes au sein de l’école de la gendarmerie nationale de Kolongo. «L’exercice, c’est pour montrer aux élèves gendarmes, comment se défendre vis-à-vis d’un adversaire ou encore une attaque en jargon, Maitrise Sans Arme (MSA), soit Maitrise de l’Adversaire avec Arme. Vous savez, la RCA a eu des crises à répétition, produisant ainsi beaucoup de bandits qui, parfois, attaquent les gendarmes, les policiers voire même les militaires. Et donc, il faut qu’il y aient des techniques appropriées afin que ces élèves gendarmes puissent se prévenir en cas d’attaque».
Le président Touadéra, dans sa politique, a clairement précisé qu’il y a de la place pour tout le monde en République centrafricaine. Ce qui sous-entend que l’armée nationale doit nécessairement contenir tous les filles et fils du pays de l’Est à l’Ouest et du Nord au Sud, sans distinction d’ethnie, de religion ou encore de couleur de peau.
Marcelin Endjikélé Kossikako