Dans son adresse à la nation le 30 novembre 2022, à la veille de la fête marquant le 64èmeanniversaire de la proclamation de la République centrafricaine, le président Touadéra, face à la dégradation de la situation sociopolitique actuelle, accuse directement les leaders du «Conseil de Résistance de Transition» (CRT), et le «Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution», d’être derrière un projet de déstabilisation des institutions de la République centrafricaine.
Il faut dire que cette réaction du président Touadéra n’est pas inventée. Il suffit de prendre connaissance de différentes déclarations rendues publiques par le «CRT» et le «BRDC» pour se rendre à l’évidence.
Selon le président Touadéra, depuis plusieurs mois, les vrais Centrafricains assistent à des manœuvres, actes et propos susceptibles de compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles graves, à provoquer la haine du gouvernement et à enfreindre les lois de la République.
Ces propos, poursuit-il, sont largement publiés par les principaux membres du «Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution» (BRDC) et le «Conseil de Résistance pour la Transition» (CRT).
La seule évocation de ces associations de malfaiteurs crée la psychose dans l’opinion nationale, suscite le traumatisme, tant elle rappelle les anciennes organisations criminelles qui ont, dans un passé récent, préparé et soutenu l’avènement de la Séléka, des Anti-balaka et plus récemment, de la «Coalition des prétendus Patriotes pour le Changement» «CPC».
Ces leaders politiques alliés aux groupes armés ont multiplié des appels à l’endroit de ces entreprises criminelles de reprendre les hostilités, à l’endroit des partenaires de la RCA, leur demandant de suspendre toutes les aides destinées au peuple Centrafricain.
Ces criminels ont également lancé des appels aux organisations terroristes aux fins de mettre le pays à feu et à sang, appuyés par des déclarations et manifestations organisées à Paris, en France. Ces messages ont été véhiculés à travers des vidéos sur les réseaux sociaux publiés par un groupe de mercenaires étrangers et visant à porter atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat, ainsi qu’à l’intégrité physique du président Touadéra.
De passage à l’acte !
Depuis quelques jours, les Centrafricains viennent d’assister au passage à l’acte, au commencement d’exécution des plans de déstabilisation du pays. En effet, le 11 novembre 2022, alors qu’ils étaient en mission dans la Vakaga, en vue de sélectionner les pistes rurales à réhabiliter, dans le cadre du Projet d’Urgence de Rétablissement des Infrastructures et de Connectivité en Centrafrique (PURIC), le Chef de cellule des pistes rurales du ministère de l’Equipement et deux Experts de l’UNOPS ont été pris en otage par un groupe rebelle, proche du «CRT» et du «BRDC».
Le 28 novembre 2022, le personnel de la société chinoise Li Jinnkxin, chargée de la réhabilitation de la route Bouar-Yéléwa a été attaquée par la CPC et la responsable a été prise en otage, puis libérée quelques jours après, c’est-à-dire le 10 décembre 2022.
Dans la nuit du 27 au 28 novembre 2022, une attaque terroriste, lâche et ignoble, a été perpétrée contre la population civile à Bossangoa, chef-lieu de la Préfecture de l’Ouham qui vit encore dans la psychose, suite à d’innommables atrocités subies pendant la grave crise militaro-politique qu’a connue le pays. Elle visait aussi les intérêts économiques du pays, notamment par le bombardement de l’usine d’égrenage de coton et à priver le tiers de la population centrafricaine vivant des revenus générés par cette principale culture de rente, et même l’Etat d’importantes recettes domestiques.
Le weekend dernier, des éléments armés du «Conseil de Résistance de Transition» (CRT), basé à Paris en France et dirigé par Jean François Akandji-Kombé, Gaston Mandata Nguérékata et d’autres valets de la France, du «Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution» (BRDC), coordonné par Crépin Mboli-Ngoumba et ses ouailles, ont été mis en déroute par les FACA et leurs alliés dans les village Aïgbando, proche de Bria dans la Haute-Kotto, le village Li-Otto, à 55 kilomètres de Kouango et à Alindao.
Devant les actes posés par le «CRT», dirigé par Jean François Akandji-Kombé et Gaston Mandata Nguérékata, et le «BRDC» dirigé par Crépin Mboli-Goumba et des anciens alliés de la Séléka et CPC, particulièrement Martin Ziguélé, Nicolas Tiangaye, Alexandre Ferdinand Nguendet, Mahamat Kamoun, pour ne citer que ceux-là. On peut dire aisément que ces actes précités et posés par ces derniers, méritent déjà la prison. On n’a pas besoin de cacher le visage avec un doigt de la main pour regarder ce qui se passe actuellement en République centrafricaine.
Curieusement face à cette menace, aucune déclaration de condamnation n’est enregistrée de la part de ces ennemis de la République. Les Centrafricains ont déjà tout compris.
Au finish, les Centrafricains doivent être calmes et vigilants afin de barrer la route aux démons de la mort venus droit de l’enfer !
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna