Suite à des préoccupations de la population, le gouvernement centrafricain veut répondre favorablement. Depuis quelques mois déjà, la République centrafricaine en général et la capitale Bangui, en particulier sont en plein chantier d’urbanisation, et ce, avec la construction des infrastructures socio-économiques de qualité comme les routes, ponts, canaux d’évacuation des eaux et autres. Ces travaux de réhabilitation se poursuivent à Bangui, ainsi qu’à l’intérieur du pays.
Cependant, à Bangui, les travaux de réhabilitation de l’avenue «Patassé», qui quitte l’ancien marché Combattant et menant vers Pk 10, c’est un ouf de soulagement pour la population riveraine d’être épargnée de la poussière durant la saison sèche et surtout la dégradation avancée de ce tronçon.
Pour certaines riveraines victimes des dégâts collatéraux, ils sont préoccupés par manque de préparation et de sensibilisation pour des formalités à faire, dans le cadre de la réalisation dudit projet qui est salutaire pour les Centrafricains en général et la population riveraine de l’avenue «Patassé» en particulier.
De passage sur cette avenue, le constat est réel. L’une des victimes a confié que la population n’a pas opposé à ces travaux. Bien au contraire, c’est dans leur intérêt. C’est un moyen pour désenclaver le secteur, surtout le secteur Damala et autres.
Selon certains habitants, il y a des dégâts collatéraux au moment d’agrandissement de cette avenue. Certaines habitations ont été détruites. Ce qui crée des mécontents.
Face à ces différentes préoccupations, le ministre de l’Equipement et des Travaux Publics Guismala Hamza, a animé une conférence de presse le lundi 13 décembre 2022, pour tirer au clair cette situation.
Dans sa réponse, le membre du gouvernement rassure, «vous savez, l’avenue Patassé, est une grande avenue qui doit aller jusqu’à 17 mètres de largeur et cette avenue doit retomber sur l’avenue de l’indépendance qui va servir de contournant pour les gros porteurs. Du coup, les gens sont habitués avec une route de 7 à 8 mètres, et lorsque nous sommes en train de mettre la forme, cela a touché les concessions qui sont sur l’emprise effectivement ceux où leurs maisons ont été touchées ont réagi et nous ne sommes pas restés insensible à leurs réactions. Il y a aussi un dispositif qui a été mis en place où le bureau de contrôle d’urbanisme. Le ministère de l’Equipement et des Travaux Publics et les entreprises, sont en train de créer un créneau pour qu’ensemble on puisse discuter sur ces désagréments et trouver de possibilité de solution», a-t-il précisé.
S’agissant des préoccupations de la population sur la question de sensibilisation des riverains avant le démarrage des travaux, le ministre a balayé d’un revers de main ces allégations, «il y avait une activité de sensibilisation. D’abord, nous avons fait une étude environnementale avec le bureau d’étude LEGE. Les populations, les chefs de groupes, nous avons tenu des réunions. A travers l’urbanisme, on les a avisé que voilà l’emprise est de telle. Et telle concession serait touchée», a expliqué le membre du gouvernement.
Et Guismala Hamza d’ajouter que la question d’indemnisation des victimes pauses problèmes, «au fait, si la route est agrandie et touche des concessions privées, qui ne sont pas sur l’emprise, voilà c’est là qu’on doit parler d’indemnisation. Mais, si la population est venue elle-même construire sur l’emprise qui avait été dédiée au départ dans le plan de la ville de Bangui, et voilà le vrai problème», a-t-il précisé.
C’est l’Etat qui est habilité à construire ou réhabiliter des routes dans le pays. Ceci étant, les Centrafricains ont tout intérêt à se conformer aux lois de la République afin d’éviter toutes dérapages qui sont de nature à ouvrir un bras de fer entre la population et l’Etat.
Auric De Jean Jovice Ouakara