Une réaction enregistrée au cours de la cérémonie du lancement officiel des activités académiques à l’Université de Bangui au titre de l’année 2022-2023. Après plusieurs décennies, il n’y a pas eu une rentrée solennelle de la sorte à l’Université de Bangui, qui est d’ailleurs la seule université pour le moment en République centrafricaine. La rentrée académique est chevauchée pendant des années. Ce qui n’a pas favorisé le respect du calendrier académique à l’Université de Bangui. Mais, ceci n’a pas empêché l’Université de Bangui de trouver un palliatif à cette problématique qui impact sur le parcours académique des étudiants. Un défi immense pour les autorités de l’Université de Bangui.
Pour l’année académique 2022-2023, le gouvernement et l’Université ont fixé comme objectif, le respect du calendrier académique à partir de cette année. Il convient de rappeler que lors de cette cérémonie, les professeurs agrégés de la CAMES, ont reçu leurs parchemins de la main du président de la République, Pr Faustin Archange Touadéra.
Avant 2016, la Faculté des Sciences de la Santé, ne disposait que de 8 Professeurs agrégés. A ce jour, cette Faculté dispose de 26 professeurs agrégés grâce à la politique de développement mise en marche par le président Touadéra depuis son accession à la magistrature suprême de l’Etat en 2016.
L’occasion a permis à Gérard Grezenguet, Recteur de l’Université de Bangui, d’inviter ses collaborateurs à respecter strictement leurs volumes horaires, «on doit se donner les moyens pour que les différents programmes académiques soient respectés. Il n’est question de bâcler l’année académique. Les différents volumes horaires qui attribués aux différents enseignements seront respectés. L’année 2023 sera améliorée, afin d’atteindre l’objectif fixé. Les étudiants doivent se mettre au travail, car c’est le fruit de travail réalisé. Ce ne sont pas enseignants qui doivent faire le travail à leur place», a-t-il lancé.
Le président Faustin Archange Touadéra, dans son discours, a mis un accent particulier sur le rôle de l’Université dans le pays, «elle doit également changer de paradigme pour que la formation professionnelle des jeunes soit en adéquation avec les besoins du marché de l’emploi. Vu le rôle important de l’Université dans l’édification et le développement de notre pays, j’ai instruit le gouvernement de mener des actions à court et moyen termes. Il s’agit, entre autres de la finalisation des travaux de construction en cours à l’Université de Bangui. La décentralisation de l’Enseignement Supérieur sur l’ensemble du territoire. La mise en place d’un mécanisme pour favoriser ou encourager l’innovation, l’amélioration des conditions de travail des Enseignants et les conditions de vie des étudiants. Oui, il nous faudra bâtir des universités régionales pour permettre à nos élèves des provinces d’avoir accès à l’enseignement supérieur de proximité. Il nous faudra construire une deuxième université moderne pour désengorger l’Université de Bangui. Il nous faudra poursuivre le recrutement des Enseignants du supérieur pour renforcer le Corps professoral. C’est de cette manière que nous pourrons concrétiser la vision de l’émergence de notre pays en 2050», a mentionné le président de la République dans son discours.
L’Université de Bangui a été fondée en 1969 par l’Empereur Bokassa 1er. Elle est celle qui a formé la grande partie des cadres et intellectuels de la RCA, dont le président de la République Faustin Archange Touadéra, qui est devenue par la suite le Recteur avant de se lancer dans la politique.
Theoneste Pounika