Au cours d’une interview exclusive accordée à Radio Lengo Songo (RLS) le vendredi 30 décembre 2022, le Coordonnateur de l’association dénommée «Azimut», Pott Endzia Madendama (PEM) félicite les élus de la nation pour leur sagesse suite au vote par acclamation et avec amendement le mercredi 28 décembre 2022, une loi fixant les procédures du référendum en République centrafricaine. Nous vous proposons l’intégralité de cette interview.
RLS: Monsieur Pott Endzia Madendama, bonjour. Vous êtes le Coordonnateur de l’association dénommée «Azimut». Le mercredi 28 décembre 2022, les députés ont voté par acclamation avec amendement et à l’unanimité une loi sur les procédures référendaires. Quelle est votre réaction en tant que leader de la société civile.
PEM : Merci Madame la journaliste de m’avoir posé cette question. L’adoption de cette loi portant la relecture de la Constitution est vraiment un ouf de soulagement pour la population centrafricaine. Parce que la RCA n’avait pas un projet de loi allant dans ce sens. Il existe un Code électoral, mais il n’y avait pas un mécanisme qui peut encadrer le processus d’un référendum. Et nous sommes satisfaits de cette nouvelle loi. Nous sommes ravis des efforts déployés par les élus de la nation et également des dignes fils du pays, tels que le ministre de l’Administration du Territoire, Bruno Yapandé qui a défendu valablement ce projet de loi devant l’Assemblée. Aujourd’hui, on se voit déjà sur la ligne droite vers la relecture de la Constitution à travers un référendum qui va refléter la réalité du pays.
RLS: Alors, vous avez dit que le pays est sur la ligne droite vers une nouvelle Constitution. Mais, certains leaders de l’opposition démocratique, ont attesté que cela constituerait une stratégie du président Touadéra de briguer un nouveau mandat. Comment réagissez-vous à ces propos.
PEM : La relecture concerne la Constitution du 30 mars 2016 dans sa globalité. Et si aujourd’hui, les gens se fient sur la mandature présidentielle, ce sont des prétextes pour freiner le développement du pays. Nous savions que la Constitution du 30 mars 2016 ne reflète pas les réalités de la RCA sur le plan économique, structurel ou règlementaire. Si aujourd’hui, le peuple centrafricain, a cette volonté d’avoir une nouvelle loi fondamentale aucun opposant ne peut s’y opposer par ce que c’est le peuple dans les rues de toutes les villes de la RCA, aujourd’hui par acclamation, les élus de la nation qui représentent la population sur l’étendue du territoire, ont voté cette loi qui prévoit des mécanismes pour encadrer les opérations du référendum. Donc, la position de l’opposition est une manœuvre politicienne qui veut vraiment freiner les efforts du président. Nous sommes tous conscients que le programme de société du président, pour sa seconde mandature entraine la RCA vers un développement qui ne dit pas son nom et que la population est consciente de cela. Ils ont compris que la population ne réagit pas à cette manœuvre politicienne, c’est pour cela qu’ils disent du n’importe quoi. Mais, nous de la société civile qui soutient les réformes de l’Etat, nous allons ensemble travailler parce que pour avoir un pays développé, il faudrait qu’il ait des institutions fortes et c’est ce que nous voulons. Le Centrafricain veut être gouverné autrement et ce n’est pas à l’extérieur de nous imposer. Car, on veut une Constitution qui reflète aux réalités de notre pays.
RLS: Après l’adoption de cette loi, que souhaiteriez- vous pour que cela soit applicable dans un bref délai.
PEM : C’est un mécanisme qui a des procédures et ces procédures doivent être applicables. Ce que nous souhaitions est que les partenaires de la RCA puissent appuyer cette initiative des Centrafricains, je ne parle pas au nom du président de la République ni du parti MCU, mais c’est une initiative des Centrafricains qui veulent avoir une nouvelle loi fondamentale. Il faudrait que les partenaires tant au niveau national et international puissent soutenir cette initiative, afin que tout ce qui a été adopté par les députés puissent être applicable, afin que nous ayons dans un bref délai une nouvelle Constitution pour que nous saurions comment gouverner dans l’avenir.
RLS: Pour boucler notre entretien, quels sont vos vœux pour l’année 2023 à la République centrafricaine ?
PEM : Les vœux que je formule au peuple Centrafricain, c’est la paix, le calme et la sécurité. Parce que, s’il n’y a pas le calme, ni la paix et la sécurité, notre pays va toujours vivre ce qu’on a vécu dans le passé. Aujourd’hui, j’invite tous les Centrafricains à faire preuve de patriotisme, de civisme dans chaque action qu’ils doivent mener pendant cette nouvelle année. Chaque Centrafricain doit désormais être vigilant, de ne pas commettre des actes qui peuvent être punis par la loi pour que le drapeau de la RCA soit hisser haut. Nous avions dans le pays, les institutions internationales qui sont là pour observer le comportement de tout un chacun. Et donc, mes vœux pour tout le monde, c’est le calme, la paix, la sécurité et le développement.
RLS: Monsieur Pott Endzia Madendama Radio Lengo Songo vous remercie.
Interview réalisée par Sabrina Larissa Vinciane Naïlo