Pour une période de transhumance apaisée en 2022-2023 à Birao et Amdafock dans la Vakaga, le ministre de l’Elevage et de la Santé Animale, Hassan Bouba, à la tête d’une forte délégation a mis le cap dans cette partie du pays pour sensibiliser les éleveurs peulhs en cette période de la saison sèche.
Dès son arrivée avec la délégation dans la ville de Birao, le mercredi 28 décembre 2022, après honneur militaire à l’aérodrome, un accueil très chaleureux lui a été réservé avec sa délégation à l’entrée de la ville avec des chevaux, accompagné de chant et des denses.
Cet accueil chaleureux est un signe de reconnaissance de la population envers les autorités centrafricaines, qui est disposé à recevoir le message d’apaisement apporté par le ministre Hassan Bouba.
Ensuite, le ministre Hassan Bouba, a organisé une série de rencontres avec des autorités locales, des leaders des associations de la jeunesse, de la femme et des responsables des éleveurs peulhs de Birao. Ceci dans le but de toucher du doigt la réalité du terrain et rendre compte des difficultés rencontrées après les crises militaro-politiques qu’a traversés la préfecture de la Vakaga.
Au sortir de l’audience avec le ministre, au nom des autorités locales de Birao, le Sous-préfet de Birao Mahamat Zakaria, a pour sa part souligné que «depuis plus de 30 ans, un ministre de l’Elevage et de la Santé Animale, n’a pas foulé le sol de la Vakaga en général et de Birao en particulier. Donc, c’est pour nous une réjouissance populaire. Nous avons tenu une grande réunion, au cours de laquelle nous avons débattu trois (3) points essentiels à savoir, le couloir transhumant, la sécurité et la question de la santé animale. Cela été une réunion de taille», a-t-il expliqué.
S’agissant la discussion sur la question sécuritaire liée à la présence des transhumants dans la zone, le Sous-préfet répond en ces termes, «nous avons deux frontières, à savoir le Soudan et le Tchad. Ce sont les transhumants Soudanais et Tchadiens qui arrivent au mois de novembre et ils repartent dans le mois de juin. Donc, ils passent beaucoup leurs temps en Centrafrique, par rapport aux pâturages qu’ils font. C’est sur ce problème qu’on a débattu ensemble avec des éleveurs Soudanais et Centrafricains. Quand ils arrivent et après leurs pâturages, les bandits de grand chemin les suivent et leur présence amènent l’insécurité, par des vols de bétails et des braquages à mains armées n’est porte comment. Je crois que depuis quelques temps, le gouvernement fait de son mieux pour que petit à petit, la sécurité revienne définitivement dans la région. Pour cette année, nous allons vivre un temps normal».
Mais comment palier définitivement à ces défis sécuritaire dans la région de la Vakaga pendant la période transhumance ? Le Sous-préfet répond, «nous avons des frontières de 1.000 kilomètres de long. Je crois que Amdafock du Soudans et Amdafock de Centrafrique sont face à face. Ensuite Tissi du Tchad et Tissi de la RCA sont également face à face. Malheureusement, nous n’avons pas des Forces de Défenses et de Sécurité, pour sécuriser nos frontières. C’est ce qui pose problème. Tous les bandits traversent dans notre territoire pour chercher à braquer des gens et en dépouillant les éleveurs de leurs bétails. Avec la réponse du ministre Hassan Bouba, nous sommes satisfaits. Nous avons déjà des FACA et leurs alliés Russes qui sont en train d’arriver et nous avons souhaité que la ville d’Amdafock soit sécurisée avec les Forces de Défense et de Sécurité, ainsi que nos alliés Russes et Tissi-Fongoro également. Si ces zones sont sécurisées, je crois que tout reviendra dans l’ordre», a souhaité le Sous-préfet.
Cette mission s’inscrit dans la suite logique de l’exécution de la lettre de mission confiée par le président Touadéra au ministre de l’Elevage et de la Santé Animale, Hassan Bouba, afin de pacifier les zones d’élevage de la République centrafricaine.
Auric De Jean Jovice Ouakara