La question de l’augmentation des prix de produits pétrolier à la pompe et les tarifs de transports urbains et interurbains, continue de susciter des réactions. Pour ce faire, le ministre du Commerce et de l’Industrie, Léa Mboua Doumta, a rencontré les responsables des associations des consommateurs de Centrafrique, le lundi 09 janvier 2023 à Bangui. Il s’agit en effet, d’échanger sur la hausse des prix des produits pétrolier à la pompe.
Cette rencontre a regroupé huit (8) responsables de chaque association de consommateurs de Centrafrique. Ces derniers ont profité de l’occasion pour faire des propositions face à cette situation, qui a eu déjà des impacts sur le panier de la ménagère.
Zacharie Pissaré, Directeur général de la concurrence de la consommation au ministère du Commerce et de l’Industrie, est revenu sur certaines propositions, «lorsqu’on est en face de plusieurs situation négative, nous sommes obligés de choisir la meilleure de mauvaise solution. Et pour rattraper ce manquement, le département du Commerce a jugé utile de faire appel à ces partenaires-là pour pouvoir échanger et recueillir leur avis et voir qu’est-ce qu’il y a de faire dans l’avenir. Plusieurs propositions ont été formulées. La première, est celle de retirer cet arrêté. Mais, ça serait de l’incivisme du côté du département, ou alors du côté du gouvernement de le faire. Mais, ce qu’il y a lieu de faire, c’est d’apporter peut être des mesures d’accompagnement pour alléger le quotidien de la population. La réduction par exemple, des tracasseries sur les voies routières, les taxes sur certains produits alimentaires et autres», a-t-il mentionné.
Ces responsables ont donné leur avis au sortir de cette rencontre. Remy Coch Inakahimoré, de l’Association Observatoire de la Protection et de la Défense des Consommateurs Normalisations (OPDC Norma), s’en explique. «Normalement, tout devrais être fixé par la Loi des Finances 2023. Malheureusement, nous sommes devant un fait où c’est un Arrêté interministériel qui fixe les prix des carburants. C’est pourquoi on a trouvé qu’il faut ça soit retiré et qu’on essaie de convoquer tout le monde pour en discuter. Il faudrait que la population, les consommateurs, soient d’abord sensibilisés et c’est en ce moment-là qu’on peut maintenant augmenter les prix. Cela n’aura pas d’impacts négatifs. Je pense que ça va être difficile pour que une décision, qu’a pris l’autorité puisse être retiré. Mais, je pense que même si cet Arrêté n’est pas retiré, on va toujours revenir vers le ministre, essayer de négocier pour voir quelles sont les voies de sortie», a-t-il martelé.
Le ministre du Commerce et de l’Industrie, Léa Mboua née Koyassou-Doumta, les a rassuré qu’un comité de veille est déjà mis en place par son département, afin de surveiller les prix sur le terrain pour une durée de 3 mois.
Lydie Sérégaza