Le Mouvement Citoyen pour l’Eveil des Consciences, par le billais de son Coordonnateur, Euloge Doctrouvé Koï, a dénoncé le 18 janvier 2023 à Bangui, le licenciement des Centrafricains par Amadou Kassolobasse, l’Administrateur principal aux approvisionnements au CICR. Selon ce dernier, il s’agit-là, d’une stratégie pour ces institutions internationales tendant à provoquer dans un futur proche le soulèvement populaire contre les institutions centrafricaines.
Euloge Doctrouvé Koï, Coordonnateur du mouvement citoyen pour l’éveil des consciences explique les versions des faits, «il nous a été donné de constater avec amertume que le CICR vient de procéder au licenciement économique de 27 Centrafricains sur 45 que compte l’organisation, sans raison valable, pierre angulaire des dispositions de la convention no158 sur le licenciement. En procédant ainsi, le CICR a non seulement violé les lois sociales et le code du travail centrafricain, mais il a également foulé au pied la convention supra qui réglemente la cessation de la relation de travail à l’initiative de l’employeur. Celle-ci dispose en son article 4».
On déplore les comportements machiavéliques, cyniques, corruptibles de l’Administrateur principal aux approvisionnements en la personne de Hamadou Kassalo Bass. Il tient pour preuves, la résiliation unilatérale des contrats de services de prestations unissant le HCR avec les sociétés Fox et Wokoca intervenant respectivement dans les services de sécurité et d’Entretien. Le sieur Abass a résilié les contrats de ces deux sociétés de droit centrafricain au profit de deux autres Croisement et Nexus dont les Directeurs Gérants sont des expatriés notamment de son pays d’origine a indiqué Euloge Doctrouvé Koï. Il poursuit encore en ces termes, «selon toutes indiscrétions, les ONG Acted, MSF Belgique, World Vision s’apprêteraient à emboiter le pas au CICR dans le sordide plan de compression injustifiée, que doit-on comprendre de cette vague de licenciement ? Quel est le but recherché ? Quels en sont les en-dessous ? N’est-ce pas pour provoquer des tensions sociales et faire retourner le peuple contre le régime ? N’est-ce pas là un nouveau plan de déstabilisation des institutions nationales ? A chacun d’en juger».
Pour ce faire, la réaction de CICR ne s’est pas tardé. Ananie Kulimushi Kashironge, Coordonnateur en matière de communication et prévention au Comité International de la Croix-Rouge, a précisé que le licenciement ne concerne que 22 personnes sur 600. Ce qui représente 3,6% des postes supprimés, faute de difficultés financières, «étant donné que le CICR a réduit ses budgets pour l’année en cours, il a été question de faire une réflexion. Comment on travaille avec le budget qui nous reste. Il fallait réduire ceci, réduire cela, et parmi ces mesures, il y a eu la réduction du personnel. Donc, 22 de nos collègues ont eu leur poste supprimé. Mais, il faut avouer que nous avons plus de 600 employés. Donc, 22 personnes sont parties. Malheureusement, la maison va continuer à travailler avec les autres».
Ananie Kulimushi Kashironge, a affirmé que le CICR respecte bel et bien les lois centrafricaines qui régissent le bon fonctionnement des institutions nationales et internationales en commun accord avec le gouvernement, «tout s’est passé dans le respect des lois centrafricaines et internationales. C’est-à-dire, les autorités ont été mises au courant, et chez nous, nous avons ce qu’on appelle, les délégués du personnel. Ils sont également mis au courant. Les collègues ont été placés dans des conditions acceptées par la loi, c’est-à-dire ils ont eu leurs droits à tout ce que prévoit la loi. Je dirai même qu’ils ont eu beaucoup plus d’avantage que prévoit la loi centrafricaine», a-t-il précisé.
Pour ce faire, le CICR affiche clairement qu’il n’a même pas l’intention de mettre les bâtons dans les roux du gouvernement, mais va continuer à œuvrer aux côtés du peuple Centrafricain tout en respectant les principes nationaux et internationaux.
Marcelin Endjikélé Kossikako