Le Département des Sciences de l’Information et de la Communication (DSIC), a totalisé 15 ans d’existence, le 30 mars 2023. Ce département qui forme les jeunes Journalistes, est placé sous tutelle de l’Université de Bangui, principalement de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, est localisé dans l’enceinte de l’Ecole Normale Supérieure (ENS).
Ce département forme environs 250 Journalistes en moyenne, 25 étudiants par an. Aujourd’hui, la plupart des ressortissants de ce département font leurs preuves dans médias publics et privés. Beaucoup ont décroché des contrats dans des organisations nationales internationales.
Le chef de ce département, Jean-Claude Rédjémé, est revenu sur les 15 années d’existence de cette école qui a été la création du génie centrafricain, «15 ans aujourd’hui que ce département a vu le jour. Ceci après les états généraux des médias Centrafricains qui se sont tenus en 2007. Et c’est à l’issues de ces états généraux qu’une forte recommandation avait été faite. Celle de créer une école du journalisme dans notre pays. Parce qu’auparavant, les Journalistes Centrafricains n’étaient formés qu’à l’étranger. Il faut dire qu’à l’époque, il y avait un problème de cadres qui se posait. La plupart de Journalistes formés à l’étranger, étaient décédé et beaucoup ont atteint l’âge de la retraite. Il était urgent de créer ce département. Lors des états généraux des médias Centrafricains, le gouvernement centrafricain, appuyé par l’UNESCO, a donc, mis en place ce département. Ce département devrait se loger au sein de l’ex-OROSTOM à Pk 10. Mais, compte tenu des difficultés d’ordre technique, nous avons jugé utile de l’installer à l’Ecole Normale Supérieure», a-t-il rappelé.
Celui-ci a par ailleurs, rappelé les modalités pédagogiques en cours, en vue de renforce cette école pour devenir un institut dans un futur proche, «le département qui a vu jour depuis 2008, a travaillé pendant longtemps avec un programme élaboré par l’école du journalisme de Yaoundé. Plus de 10 ans après, on s’est rendu que ce programme est devenu caduc et il fallait l’améliorer pour être au goût du jour. C’est pourquoi, un nouveau programme a été adopté. Ce programme, s’appuie sur celui de formation de l’école du journalisme de la Côte-d’Ivoire et une proposition fait par une école du journalisme de Tours. Nous avons donc, jumeler ces deux programmes. Nous les avons contextualiser avec des éléments locaux, et c’est ces programmes qui sont mis en route depuis le début de l’année académique 2022-2023. Dans ce programme, ce qui est nouveau, c’est qu’il y a beaucoup plus d’enseignements professionnels que théoriques. Il faut ajouter que dans ce programme, nous allons jusqu’en année de Master»,a-t-il projeté.
A l’époque, c’était l’UNESCO qui avait doté ce département, dès sa création avec des outils informatiques. Malheureusement, ce département se confronte à des difficultés d’équipements pour les travaux pratiques. Chose que, les étudiants déplorent. «On sent que l’ambiance ça va. L’administration fait de son mieux pour qu’on soit au moins dans de bonnes conditions pour étudier. Mais, ce n’est pas encore ça. Par rapport aux cours, l’année passée, c’était trop vaste. Mais, pour cette année, ils ont pris ce qui est essentiel, accompagné des travaux dirigés et pratiques», a expliqué cet étudiant sous couvert de l’anonymat.
Cet étudiant de 2èmeannée en journalisme, relève plutôt l’effectif pléthorique des étudiants dans la salle. Ce qui ne favorise pas une bonne ambiance d’apprentissage et lance un SOS à l’endroit du gouvernement. «Moi, je n’ai rien à reprocher du côté enseignement. Sauf l’effectif pléthorique des étudiants. La salle ne nous contient pas. Sinon, j’exhorte mes condisciples à se mettre au travail. Car, le métier du journalisme n’est donné à n’importe qui. Aussi, à l’endroit du gouvernement de soutenir ce département, afin de bien fonctionner. Car, les conditions dont lesquelles nous étudions, ne sont pas réunies. Il nous faut des bâtiments dignes de ce nom. Nous ayons un laboratoire qui existe que de nom. Car, le labo n’est pas équipé. Nous avons cette obligation de joindre la théorie à la pratique».
Ce département a été créé par le gouvernement Centrafricain en 2008, avec l’appui de l’UNESCO. Cette école, au départ, avait été considérée comme un département phare et de référence de l’Université de Bangui. Cette école a déjà formé 10 promotions déjà de journalistes.
Les autorités compétentes ont tout intérêt à mettre la main à la pâte afin de rendre plus performant ce département de journalisme, car il n’y a qu’un seul en République centrafricaine.
Lydie Sérégaza