La délégation des pays de l’Alliance des «BRICS», entend (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), est arrivée à Bangui le 11 avril 2023, quatre mois après avoir conduit une mission de haut niveau qui avait conclu avec le gouvernement centrafricain une Convention afin de la mise en œuvre de plusieurs projets d’envergure dans le pays. Lors de cette deuxième mission récente, l’Alliance des BRICS a annoncé la mise en œuvre dans un futur proche d’au moins sept (7) projets de développement de la RCA. Cependant, quels sont ces projets et leurs avantages ?
Au cours de la traditionnelle conférence de presse du ministre Délégué, Conseiller en Communication et Porte-parole de la présidence de la République, Albert Yaloké Mokpème du samedi 15 avril 2023, celui-ci a mis en exergue ces sept (7) projets et leurs avantages en faveur du peuple Centrafricain meurtri par des guerres fratricides.
Le ministre Conseiller, Albert Yaloké Mokpème, abordant cette question, a signifié qu’en venant pour la première fois en Centrafrique, la volonté de «BRICS», était de travailler avec les communautés sous-régionales. Et ils ont choisi d’installer pour l’Afrique centrale, un siège à Bangui.
Selon lui, les BRICS réunissent en son sein les pays qui veulent travailler au bénéfice des Centrafricains en particulier et de l’Afrique en général pour son développement. Ceci dans plusieurs domaines, notamment économique, commercial et industriel.
En effet, le point culminant de la toute dernière mission des «BRICS» en Centrafrique, est de voir réellement avec les hautes autorités du pays, quels sont les besoins, les projets et les priorités des Centrafricains. Ce qui va permettre à ces puissances de travailler main dans la main avec les autorités centrafricaines.
Ces sept (7) projets majeurs, sont portés par des investisseurs et des hommes d’affaires qui assurent eux-mêmes le financement en mode partenariat public- privée ou en investissement direct sans impact sur la dette.
Le premier projet est énergétique. Selon l’explication que l’homme d’affaires Russes a donnée, la RCA aura un avantage d’une mise en œuvre rapide avec une importante production d’énergies sur place, des minicentrales nucléaires capables de produire trois cent mégawats (300 mW) à base d’une petite quantité d’uranium. Ajouté à cela, la production de kits solaires pour les ménages et des édifices publiques.
Le second projet, est l’exploitation et raffinage d’or, via l’Inde. C’est de passer d’une production artisanale, à une production semi-industrielle ou industrielle.
Le troisième projet, est focalisé sur une infrastructure satellitaire de télécommunication et de télédétection. L’idée, c’est d’étudier la nature avec des satellites, d’étudier la nature des sols sur le plan agricole, minier, pétrolier, et technologique.
Le quatrième projet, est relatif à installation d’une banque d’un pays des «BRICS» afin de faciliter les échanges et la transaction des fonds.
Le cinquième projet, est celle de modernisation et extension de l’aéroport international Bangui-M’Poko.
Le sixième, est de créer un chemin de fer et de navigabilité de l’Oubangui à la Mer.
Le septième, est la réalisation du projet de la nouvelle ville de Bangui.
Pour Albert Yaloké Mopkème, tous ces projets permettront à la RCA de prendre un nouvel élan pour son développement socio-économique. «Les projets que l’Etat centrafricain a proposé aux pays des BRICS, sont nombreux. Mais, pour l’instant, il y a des investisseurs et des hommes d’affaires qui souhaiteraient aider la République centrafricaine, à travers la réalisation de ces sept (7) projets qui ont eu des preneurs. Et voilà le travail qui est fait. Parce que j’ai vu que les commentaires que les gens faisaient, c’est comme si, les BRICS venaient nous dire voilà ce que nous voulons faire chez vous. Non ! Nous leurs avons exprimé nos projets. Nous avons trouvé des hommes d’affaires, des investisseurs. J’ai assisté à l’audience, ça été vraiment un moment de bonheur. Chacun s’est exprimé. Et nous les avons écoutés. Ils ont exprimé l’envi justement, de nous aider à la réalisation de sept (7) projets», a-t-il éclairé.
Ce qu’il faut retenir de la mission des «BRICS» en Centrafrique, est que le groupe des investisseurs et les hommes d’affaires doivent nécessairement passer à tour de rôle rencontrer ceux qui sont sur le plan sectoriel, pour pouvoir signer des documents sous forme de partenariat public-privé, ou investissement direct. Et chacun va travailler dans le sens de partenariat gagnant-gagnant que l’Etat centrafricain appelé de ses vœux.
Marcelin Endjikélé Kossikako