Face à la crise de carburant qui perdure le climat social ces derniers moments, les élus de la nation ont interpellé le mercredi 26 avril 2023, les ministres du Développement de l’Energie et des Ressources Hydrauliques, Bertrand Arthur Piri et celui des Transports de l’Aviation Civile, Herbert Gontran Djono-Ahaba.
Tour à tour, les élus de la nation ont pris la parole, chacun à son tour de poser la question à ces deux membres du gouvernement pour avoir des réponses nécessaires à ces préoccupations qui sont devenues le lot quotidien des Centrafricains.
En réponse, ces deux ministres ont tenté seulement de calmer le jeu et promettent des solutions dans les jours à venir. S’agissant de la question de carburant, le ministre Piri est longuement revenu sur l’exonération de la Minusca et des ONG internationales qui représentent un grand manque à gagner pour l’Etat centrafricain.
Sur la question de carburant, le ministre Bertrand Arthur Piri a expliqué qu’aujourd’hui, pratiquement tous les marqueteurs, viennent du secteur privé. L’Etat n’intervient pas, même si aujourd’hui c’est une question véritable. La réflexion est en train d’être menée pour que l’Etat puisse voir comment avoir un regard dans ce secteur. Donc, le ravitaillement pose problème. Mais, le problème ne se situe pas simplement au niveau de la République centrafricaine. Cette crise mondiale a perturbé le ravitaillement du monde, de l’Afrique, de l’Afrique centrale et le ravitaillement de la RCA. Il y a des questions d’embargo, des raretés des navires. Il y a des questions de positionnement de produits.
Et en cette période, le pays est en campagne route. Cette campagne route, les produits viennent du Cameroun. Le Cameroun également à des problèmes. Et trouver les produits, les camions citernes pour ravitailler la RCA, pose un problème.
Face à cette situation, l’Etat travaille, le gouvernement travail. Mais, le premier ministre a déjà donné des instructions claires pour la tenue des réunions régulières avec des marqueteurs, pour leur demander de tout mettre en œuvre pour continuer à ravitailler le pays.
S’agissant du secteur des transports, le ministre Herbert Gontran Djono-Ahaba, a accepté de répondre à la presse au sortir des débats. Selon ce dernier, aujourd’hui, s’il y a l’augmentation du prix des produits pétroliers, nécessairement cela impacte sur le secteur des transports publics en commun. Et ceci étant, automatiquement vous savez, après la décision de rétablir le prix de carburant à la pompe et que le gouvernement puisse désengager de la subvention, le gouvernement s’est réuni dans un comité de veille dirigé par le premier ministre. Au lendemain de cette décision, le gouvernement s’est rendu compte qu’en ce qui concerne les tarifs de transports en commun, cela allait dans tous les sens.
C’est ainsi que le gouvernement a commencé à travailler et a mis en place une démarche participative. Donc, en travaillant sur les nouveaux tarifs, des transports, en impliquant à font les différents responsables syndicaux du secteur des transports, notamment les mototaxis, les taxis et bus, ainsi que des camionneurs.
Depuis 2007, les tarifs en ce qui concerne les tranports en commun ne sont pas revalorisés. C’est ainsi qu’en janvier 2023 le gouvernement a tenu compte de réajustement à la pompe des prix des produits pétroliers pour revaloriser les prix des transports, tout en tenant compte de la capacité même de pouvoir d’achat des Centrafricains.
Il faut souligner au passage que dans les débats, plusieurs élus de la nation centrafricaine, ont proposé au gouvernement de revoir l’accord de siège qui lie la République centrafricaine avec la Minusca. Car, selon le développement du ministre de Développement de l’Energie et des Ressources Hydrauliques, l’exonération de la Minusca et des ONG internationales est un grand manque à gagner pour l’Etat centrafricain en termes de fiscalité.
Pour ce faire, le ministre Piri a rassuré que les discussions sont en cours sur ce sujet avec les partenaires techniques et financiers.
Auric De Jean Jovice Ouakara