Le Département des Sciences de l’Information et de la Communication (DSIC), a célébré en différé, le 05 mai 2023, le 15ème anniversaire de son existence. Une célébration autour du thème : «Défis et perspectives». Ce département a été créé en 2008. Depuis sa création, à ce jour, cette école du journalisme, a formé 10 promotions. Malheureusement, le DSIC est confronté à d’énormes difficultés.
A cette occasion, une journée porte ouverte a été organisée à l’ENS dans ce cadre afin de marquer les 15 ans d’existence de ce département. Cette célébration a été couplée avec la commémoration de la Journée Mondiale de la Liberté de la Presse le 3 mai de chaque année.
Etaient présents à la manifestation, plusieurs élèves de différents Lycées de la capitale qui se sont mobilisés pour s’inspirer du métier de journalisme. On notait également la présence du ministre de la Communication et des Médias, Serge Ghislain Djorie, et son collègue de l’Enseignement Supérieur, Jean Laurent Sissa Magalé, du président du Haut Conseil de la Communication (HCC), José Richard Pouambi et autres personnalités.
Selon le Chef de ce département, Jean Claude Rédjémé, en dépit des exploits, son département connait d’énormes difficultés en termes d’infrastructures et ressources humaines. «Ce département avait bénéficié de l’appui de l’UNESCO à l’époque et quelques temps après, il n’y avait plus de financement. Et le département avait un programme qui ne s’arrête qu’en Licence. Nous sommes débattus pour que ce programme-là puisse continuer jusqu’au niveau Master. Le dernier Conseil de l’Université de Bangui, avait validé ce nouveau programme. Aujourd’hui, nous avons profité donc de cette journée porte ouverte pour présenter aux autorités du pays, les problèmes rencontrés par ce département, qui se résume notamment en trois points : Il y a la question d’infrastructures et donc, les étudiants sont à l’étroit, ils travaillent dans des conditions qui ne sont pas du tout appréciables. Le deuxième problème, ce sont les équipements. Il n’y a pas assez des matériels pour permettre aux étudiants de lier la théorie à la pratique. Le dernier problème que nous avons, c’est le manque d’enseignants. La plupart de nos enseignants ont de niveau inferieure. Par conséquent, cela ne peut pas permettre l’encadrement au niveau Master», a-t-il suggéré.
Prenant la parole au nom du gouvernement centrafricain, le ministre en charge de la Communication et des Médias, Serge Ghislain Djorie, a pris l’engagement de soutenir ce département, «pour question de matériels et toutes les préoccupations qui ont été formulées, nous avons pris acte. Je crois qu’il y a un projet en cours. Pour l’instant, nous sommes en phase du processus financier. Donc, on peut parler de la finalisation. Du coup, quand cela va démarrer. Nous allons prendre en compte les questions des équipements et autres. En d’hors de cela, sur le budget de l’Etat, je crois que nous allons aussi voler au secours de ce département. Parce lorsqu’ils sont bien outillés à la base, mieux, ils seront sur les chantiers de travail qui n’est rien autre que dans l’exercice de leur profession», a promis le membre du gouvernement.
C’est après avoir analysé les recommandations des premiers états généraux des médias de 2007 que la volonté politique se fait manifesté pour la création sous tutelle de la Faculté des Lettres et Sciences Humains de l’Université de Bangui d’un Département des Sciences de l’Information et de la Communication, le 23 mars 2008. Le 23 mars 2023, ce département totalise 15 ans d’existence. L’on peut compter à ce jour, 10 promotions, dont 250 professionnels des médias issus de ce département font leurs preuves dans différentes structures médiatiques du pays. Les autorités compétentes ont intérêt à prendre leurs responsabilités, afin de renforcer la formation de ces jeunes journalistes Centrafricains.
Lydie Sérégaza