Un atelier d’harmonisation du processus d’identification et d’enregistrement des bénéficiaires des jugements supplétifs ou de reconstitution des actes de naissance, se déroule à Bangui du 22 au 23 mai 2023 à l’hôtel JM-Résidence, situé en face de l’Assemblée nationale. Cette initiative est compilée dans un projet intitulé «Appui au dialogue sociale et communautaire inclusif pour la paix en République centrafricaine».
La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence du président de l’Autorité Nationale des Elections (ANE), Dr Barthélemy Mathias Morouba et du ministre d’Etat chargé de la Justice, de la Promotion des Droits Humains et de la Bonne Gouvernance, Garde des Sceaux, Arnaud Djoubaye Abazène.
L’objectif principal de l’atelier est de parvenir à un processus harmonisé d’identification et d’enregistrement des populations autochtones en âge de voter, ainsi que des personnes vivantes avec un handicap bénéficiaires des jugements supplétifs ou de reconstitution des actes de naissance dans les nouvelles communes de mise en œuvre du projet.
Les objectifs spécifiques sont entre autres, tout d’abord est de faire une mise à jour des Maires et les Officiers d’Etat-Civil, les responsables financiers des mairies sur les lois et les textes règlementaires encadrant les processus d’établissement des actes d’Etat Civil en Centrafrique. Ensuite, définir conjointement par toutes les parties prenantes, le profil des bénéficiaires et les critères de leur identification dans les communes cibles du projet. Par la suite, sensibiliser les Maires sur leur rôle dans la mobilisation des populations et des femmes en particulier en vue de leur participation aux élections locales en cours de préparation.
Les localités ciblées sont : Mbaïki, les Commune de Momboma et Mongoumba, Berberati, Sam-Ouandja, localité récemment libérée de l’emprise des groupes armés.
A cet effet, poursuit-il, plusieurs populations des villes de province ont formulé des doléances dans le sens de la réforme et de la modernisation du système d’Etat-Civil en RCA. Ces populations déplorent les tracasseries administratives et les coûts élevés des jugements supplétifs des actes de naissance. Les coûts varient entre 9.800 FCFA à 12.800 FCFA, par personne en fonction de leur localité, sans compter les frais de transport dans le contexte actuel, marqué par la crise de carburant.
Pour le ministre d’Etat chargé de la Justice, de la Promotion des Droits Humains et de la Bonne Gouvernance, Garde des Sceaux, Arnaud Djoubaye Abazène, cet appui vient à point nommé, car la République centrafricaine va amorcer dans bientôt le processus électoral. On se rend compte que certains Centrafricains, par rapport aux évènements qu’a connus le pays, ne disposent plus d’actes de naissance ni de jugement supplétifs d’actes de naissance.
Cet atelier fait suite à un autre qui a été organisé à l’intention le 17 et 18 juin 2022, avec les présidents des tribunaux et les Maires des localités de Alindao, Batangafo, Bozoum, Bocaranga, Ndélé, Kouango, Nana-Bakassa et Markounda en vue de l’établissement de 20.000 jugements supplétifs ou de reconductions des actes de naissance en faveur des couches vulnérables dont entre autres, les femmes et les filles en âge de voter et les personnes vivantes avec handicapes.
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna