Depuis le lancement de la campagne référendaire par le président Touadéra, le 15 juillet 2023, dans la commune de Bégoua, les activités y relatives se poursuivent sur toute l’étendue du territoire centrafricain. Il suffit de circuler sur les artères et les avenues de la capitale pour se rendre à l’évidence. Des effigies, teeshirts et banderoles en faveur de «OUI» sont visibles partout. Cependant, les débats tournent autour du contenu de cette nouvelle loi fondamentale de la République Centrafricaine, qui a été mis à jour le 10 juillet 2023. Mais, quelle est cependant, la particularité de cette nouvelle Constitution ?
Il suffit tout simplement de consulter le document à partir du préambule pour rendre que compte cette nouvelle Constitution donnera à la République centrafricaine la forme d’un Etat démocratique et souverain. Faisons ensemble la comparaison entre la Constitution du 30 mars 2016 et celle qui est en projet.
Dans l’ancienne Constitution, le préambule compte 19 alinéas, avec en leur sein des dispositions qui animent juste la galerie et qui font endormir le peuple Centrafricain. Tandis que dans la nouvelle soumis au vote le 30 juillet prochain, le préambule compte 25 alinéas qui rappellent d’abord que l’État Centrafricain est souverain. Elle proscrit toutes mains extérieures sur les richesses naturelles de la République Centrafricaine.
En rappelant les goulots d’étranglement du décollage économique et social dont la désagrégation, la corruption, la conquête du pouvoir par la force, la gestion patrimoniale, clanique des biens publics qui sont les piliers du faible capital social horizontal et vertical, vecteur des crises récurrentes en Centrafrique.
L’ancienne Constitution du 30 mars 2016, en son Titre I, rappelle les questions de libertés sans orthodoxie dans le classement des libertés. Plus de 24 articles qui font endormir le peuple debout sans qu’on ne le sache. Cependant, la nouvelle Constitution a reparti d’abord son titre I en deux grands titres I et II, dont en son Titre I, elle a clairement rappelé les dispositions générales, réparties en chapitre 1 qui prône de la souveraineté de l’État et du droit du peuple à l’autodétermination. Ceci étant, de mettre les garde-fous face l’influence et l’ingérence extérieure dans les conflits en République Centrafricaine. Ensuite, en chapitre 2 qui définit la nationalité centrafricaine de manière limpide. Ce qui a réveillé les vieux démons de la haine actuellement.
En effet, en son Titre II, il est composé de trois (03) chapitres qui rappellent les questions des libertés fondamentales, des droits humains, des devoirs des citoyens et de l’État, répartis en droits civils et politiques, des droits économiques, sociaux et culturels qui rappellent et garantissent l’exercice des métiers sur le territoire national.
L’ancienne Constitution contient en son sein des verrous qui entravent la pleine participation des jeunes au développement, et limite la durée du mandat présidentiel à 5 ans. Ce qui ne donne pas l’opportunité au Chef de l’État d’un pays comme la République Centrafricaine d’accomplir sa profession de foi, lorsqu’on va déduire les jours fériés (jour de l’an, 29 mars, Pâques, Ascension, Pentecôte, fête du Travail, Assomption, 13 août, Ramadan, Tabaski, Toussaint, 1erdécembre…, qui totalisent déjà douze (12) jours, sans compter les samedi et dimanche, au total, 96 jours dans l’année. Le cumul fait presque la moyenne annuelle.
Cependant, la nouvelle Constitution donne la chance au jeune de participer pleinement au processus de développement conformément aux dispositions de la résolution 2914 du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Ensuite, élargit la durée du mandat présidentiel à 7 ans, auquel l’on déduit les weekends et les jours fériés, on obtiendra le cumul qui fait la moyenne annuelle, et peut réduire approximativement entre 5 à 6 ans effectivement la durée du mandat et peut permettre au Président de la République d’accomplir sa profession de foi.
Les Centrafricains qui fustigent le projet de nouvelle Constitution de la République Centrafricaine, ont tout intérêt à revenir sur terre et regarder les réalités des choses en face. Au lieu de chercher à rester dans les brouillards, alors que le temps passe.
Il ne reste que quelques jours pour vote. Les vrais Centrafricains doivent aller massivement voter «OUI» en faveur de cette nouvelle Constitution qui redonnera la valeur souveraine et républicaine à leur pays.
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna