A quelques jours seulement de la rencontre du Comité de sanctions au Conseil de sécurité des Nations-Unies pour siéger sur la question de la levée totale ou le «maintien» de l’embargo sur armes à destination des éléments des Forces Armées Centrafricaines (FACA), le gouvernement centrafricain, à travers les ministres d’Etat à la Justice Arnaud Djoubaye Abazène, le ministre en charge des Affaires Etrangères, Sylvie Baïpo Témon et le ministre de la Communication des Médias et Porte-parole du Gouvernement, Serge Ghislain Djorie, se révoltent contre la fameuse enquête publiée le 23 juin 2023 par l’ONG américaine «The Sentry».
Pour ce faire, le gouvernement centrafricain qualifie cette enquête de «mensongère» qui a pour vision de jeter le discrédit sur la RCA, afin de maintenir l’embargo sur les armes à destination de la République centrafricaine. Par ailleurs, le gouvernement promet d’ester des actions en justice contre cette ONG qui œuvre au profit de ses maîtres.
Il y a lieu de rappeler que l’intitulé de ce fameux rapport de l’ONG «The Sentry» est «Architectes de terreur : Comment le groupe Wagner renforce son emprise sur l’Etat en RCA».
Cette enquête, à la première vue a même suscité la réaction des autorités centrafricaines. Toutes ces allégations ont été réfutées par le gouvernement, car selon les autorités centrafricaines, cela est inadmissible de laisser un tel rapport basé sur des propos non fondés menés seulement sur 45 personnes sur six millions (6.000.000) de Centrafricains.
Selon la ministre des Affaires Etrangères, Sylvie Baïpo Témon, une ONG qui se dit de droit de l’homme et qui porte des valeurs universelles ne pourrait rentrer dans certains nombres de détails et avoir autant d’allégations mensongères sur des bases de travail qui, d’ailleurs, est inscrit «quand vous rentrez dans les détails de ce document, un rapport qui est bâti sur une enquête qui est menée sur un échantillon de 45 personnes, alors que je voudrais rappeler que le nombre de la population centrafricaine est aujourd’hui d’après les sources de la Banque Mondiale, estimé à plus de six millions (6.000.000). Donc, se permettre de rédiger un rapport de 80 pages avec tant d’éléments non prouvés et d’allégations, est absolument inacceptable», a-t-elle regretté.
C’est aussi une occasion pour le gouvernement centrafricain d’exprimer toute sa consternation et de condamner avec la dernière rigueur ces propos inacceptables qui se situent dans un calendrier propice où le Conseil de sécurité des Nations-Unies, siégera d’ici le 27 juillet de l’année en cours sur la question de l’embargo injustement qui pèse sur les éléments des Forces de Défense et de Sécurité. «Vous savez tous que nous sommes encore dans un processus visant à reconstruire le pays. Donc, nous sommes dans un processus référendaire actuellement. Nous avons pour cible encore en 2023 des élections locales, justement pour continuer à accélérer notre politique de décentralisation, de restauration de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire et nous avons une échéance proche qui se tiendra le 27 juillet 2023 au sein du Conseil de sécurité des Nations-Unies, concernant le renouvellement ou la levée de l’embargo sur la RCA, dont les débats et discussions ont déjà démarré à New-York», a soulevé Sylvie Baïpo Témon.
Par ailleurs, et comme cela devient une coutume pour certaines institutions internationales de ternir l’image de la RCA pour la maintenir dans sa situation de sous-développement, cette fois-ci, le gouvernement ne peut, en aucun cas, rester passif face à un tel comportement pour ne pas rester à une simple dénonciation dont il ignore encore plus les critères de sélection des personnes interviewées, mais plutôt d’ester des procédures judiciaires pour des preuves.
Lors de cette rencontre qui a eu lieu le mercredi 19 juillet 2023 entre des membres du gouvernement centrafricain et les ambassadeurs accrédités en République Centrafricaine, les autorités centrafricaines ont profité de cette occasion pour passer un message patriotique à ces représentations internationales pour leur exprimer de vive voix ce que le peuple centrafricain pense tout bas.
Cela ne date pas d’aujourd’hui que cette ONG américaine patentée dénommée «The Sentry» publie un tel rapport dans l’objectif de noircir l’image des institutions centrafricaines. C’est l’occasion à jamais pour le peuple Centrafricain de ne plus de fier à ces genres d’enquêtes erronées qui ont pour objectifs l’intérêt de l’Occident au détriment du peuple Centrafricain.
Sabrina Larissa Vinciane Naïlo