Il y a de cela quelques jours, la justice centrafricaine a rendu sa décision au sujet des élections controversées des membres du bureau du «Conseil National de la Jeunesse Centrafricaine» (CNJCA), donnant ainsi raison à la coalition qui a remporté ces élections. A cet effet, le ministre de la Promotion de la Jeunesse, des Sports et de l’Education Civique, Aristide Briand Réboas, a fait savoir qu’il respectera la décision de la justice centrafricaine afin d’installer les membres nouvellement élus pour conduire la destinée du CNJCA.
Chose qui complique la situation, sur les réseaux sociaux, le ministre Aristide Briand Reboad est victime d’attaques de tout bord venant de la part de ses détracteurs, l’accusant d’être de connivence avec les membres du bureau nouvellement élus lors des dernières élections, en tête, Carl Michaël Kikobet Pataki.
En réaction, au cours d’un entretien exclusif à Radio Lengo Songo, le lundi 07 août 2023, le ministre Aristide Briad Reboas rejette en bloc ces allégations contre sa personne et promet de respecter les décisions rendues par la justice centrafricaine dans cette affaire qui n’a que trop duré.
Le membre du gouvernement est revenu d’abord sur la genèse de la crise au sein du Conseil National de la Jeunesse Centrafricaine, «j’avais suspendu les activités de l’ancien bureau exécutif, parce qu’il y a des manquements. Et j’avais mis en place un comité indépendant qui a bien travaillé. Ce comité a organisé les élections à mon absence, c’est lorsque j’ai effectué une mission en Egypte. L’Etat Centrafricain avait sorti beaucoup d’argent, plus de 80 millions de FCFA pour financer les élections du CNJCA sur toute l’étendue du territoire. C’est pour la première fois qu’ils ont organisé cette élection dans toutes les préfectures de la RCA. Et après, c’est au tour des délégués de chaque préfecture et ceux de Bangui de venir élire l’organe faîtière de consultation du ministère de la Promotion de la Jeunesse et des Sports. Pendant les élections, il y avait 4 candidats et un a désisté et parmi les restes, un vainqueur est sotie», a-t-il rappelé.
Pour rafraîchir la mémoire de l’autre camp qui s’agite, le ministre Aristide Briand Reboas, a pris l’exemple de différentes élections qui se sont déroulées sur le territoire centrafricain. «Nous aussi à l’époque, c’était en 2020, nous étions 16 candidats à l’élection présidentielle et à la fin, seul le président Touadéra qui a été élu. En démocratie, on n’est pas candidat seulement pour gagner, mais pour participer. Et en règle du jeu de la démocratie, quand tu es perdant, il faut féliciter le vainqueur et quand il y a la possibilité pour l’aider, il faut l’aider. Mais quand tu conteste le résultat, jusqu’à la décision de la justice c’est la guerre, ce n’est pas normal», a-t-il regretté.
Et d’ajouter que certaines personnes ont contesté inutilement sans raison. Ils ont contesté les élections, après la proclamation des résultats. Ils continuent de contester. Dans le cas d’espèce, le «OUI» a remporté et le «BDRC» continue de contester. C’est de la mauvaise foi. «Je sais qu’il y a des manipulateurs derrières et je sais qu’il y a même des hommes de l’opposition qui tirent les ficelles et je vais dénoncer avec les preuves», a-t-il fustigé.
En sa qualité du ministre de l’Education Civique, il ne peut que soumettre à la décision de la Justice, car nul n’est au-dessus de la loi. Depuis la mise en place du comité d’organisation du CNJCA, le ministre Reboas n’est pas impliqué dans le processus de ces élections.
Après la décision de la justice, cette décision sera soumise au Conseil des ministres pour appréciation par le président de la République, Chef de l’Etat, Pr Faustin Archange Touadéra. Ce serait après l’appréciation du Conseil des ministres qu’une décision finale sera prise afin de mettre un terme à ces petites querelles d’intérêts égocentriques qui veulent s’est installer au sein du CNJCA.
Auric De Jean Jovice Ouakara