A l’occasion de la célébration en différé de la Journée Mondiale de Lutte contre la Traite des Personnes, 07 août 2023, le Président Centrafricain, Pr Faustin Archange Touadéra, a exprimé sa détermination de lutter contre la traite des personnes en République Centrafricaine. Le thème retenu pour cette année est «Prévenir, protéger et poursuivre». Les festivités solennelles ont eu lieu au Palais de la Renaissance à Bangui.
La traite des personnes est un forfait de grande ampleur qui sévit dans les situations de vulnérabilité, ou encore des violations des droits humains et des libertés fondamentales perpétrées dans le monde entier, dont les caractéristiques et les méthodes varient d’un pays à l’autre.
C’est pour pourquoi, la Journée de Lutte contre la Traite des Personnes est instaurée, pour sensibiliser l’opinion nationale et internationale sur la souffrance des victimes de la traite des êtres humains, afin de promouvoir, de protéger et de défendre leurs droits.
A l’occasion de festivité, le Président Centrafricain, Faustin Archange Touadéra a, dans son discours, fait un aperçu sur ce que c’est que la traite des personnes, «il me paraît important de rappeler que la traite des personnes se définit comme le recrutement, le transfert, l’hébergement ou l’accueil de personnes, au moyen de la menace ou de l’usage de la force ou d’autres formes de coercition, d’enlèvement, de fraude, de tromperie, d’abus de pouvoir ou de situation de vulnérabilité ou de l’offre, ou de la réception de paiement ou d’avantages pour obtenir le consentement d’une personne ayant autorité sur une autre personne, à des fins d’exploitation», a-t-il rappelé.
Et celui-ci d’ajouter qu’aujourd’hui, les inégalités croissantes, l’aggravation des urgences climatiques et les déplacements des populations, mettent de plus en plus de personnes à la merci des trafiquants.
Cependant, la pandémie de Covid-19 a également modifié les caractéristiques de cette traite, en le plongeant davantage dans la clandestinité et en augmentant potentiellement les risques pour les victimes en rendant le crime moins susceptible d’être porté à l’attention des autorités. C’est dire que la traite des personnes est donc un fléau mondial qui affecte les individus et les Etats.
En exprimant sa détermination de lutter contre la traite des personnes en République Centrafricaine, le Président Touadéra, a profité de cette occasion pour lancer un vibrant appel aux autorités centrafricaines de doubler les efforts dans ce sens.
C’est pourquoi, il a instruis le ministre de la Sécurité Publique d’intensifier les efforts pour renforcer la prévention, identifier et soutenir les victimes pour mettre fin à l’impunité.
Il a exhorté par la même occasion la société civile à s’impliquer davantage dans cette lutte, qui doit être une affaire de toutes les composantes de la société centrafricaine. Car, poursuit-il, cette période a permis de mobiliser les acteurs judiciaires pour une meilleure appropriation de la Loi sur la traite des personnes.
Selon le 23èmerapport sur la traite des personnes de 188 pays dans le monde cette année, la République Centrafricaine est passée de la catégorie 2 à la catégorie 2+, c’est-à-dire parmi les pays qui font des efforts importants pour respecter les normes internationales, bien que ne remplissant pas encore les minimas.
Lydie Sérégaza.