Au cœur des discussions, les questions liées à la justice transitionnelle en cours, le référendum constitutionnel qui vient de se tenir, le dialogue et la sécurité. Cette rencontre a eu lieu le vendredi 18 août 2023, à la Cité des Chefs d’Etat dans le 1er arrondissement de Bangui.
En effet, ce n’est pas une première pour Yao Agbetse, Expert indépendant de l’ONU pour les droits de l’homme d’effectuer une visite officielle en République Centrafricaine.
La toute dernière remonte au 07 février 2023, où ce fonctionnaire de l’ONU est venu au pays de Boganda, a évalué et surveillé la situation de droits de l’homme, et en rendre compte aux ayants droits en vue de formuler des recommandations relatives à l’assistance technique et au renforcement des capacités dans ce domaine. Malheureusement pour lui, son dernier rapport a été rejeté en bloc par les Centrafricains, en première ligne, les autorités centrafricaines par la faute d’une cohérence.
Cette fois-ci, au cours de sa récente mission en République Centrafricaine, Yao Agbetse a été reçu par le Chef de l’Etat centrafricain, Pr Faustin Archange Touadéra, le 18 août de l’année en cours, où plusieurs sujets ont été au menu des échanges.
A cet effet, les questions liées à la justice transitionnelle, le processus de référendum constitutionnel qui est presque bouclé, les violations des droits de l’homme et la sécurité, sont autant de sujets qui ont été débattus de long à large par ces deux personnalités et qui sont été soldées par des recommandations.
S’agissant de la question de sécurité, le haut fonctionnaire de l’ONU, a souhaité que la formation, l’équipement et le redéploiement des Forces de Défense et de Sécurité, permettra de rétablir la paix et donner la possibilité à la République Centrafricaine de se passer de la dépendance de l’aide humanitaire pour le développement.
Hormis ce souhait venant au moins d’un expert de l’ONU permettant aux Forces de Défense et de Sécurité de défendre et sécuriser tout le territoire national, certaines ONG œuvrant dans le droit de l’homme, continuent de jeter le discrédit sur le travail remarquable des éléments des Forces de Défense et de Sécurité, les Forces de Défense Intérieure ainsi que leurs alliés d’être à l’origine de plusieurs violations de droits de l’homme dans le pays.
Cette question a été soulevé également lors des discussions entre ces deux personnalités, provoquant ainsi la réaction du numéro 1 Centrafricain, Faustin Archange Touadéra de doubler d’efforts dans ce sens, à travers l’engagement des poursuites au niveau des tribunaux militaires, afin que les présumés éléments des Forces de Défense et de Sécurité qui auraient reprochés soient sanctionnés.
Faut-il le souligner que malgré les efforts consentis par le gouvernement pour restructurer l’armée nationale pour la défense et la sécurité de la population, la situation des droits de l’homme reste toujours une préoccupation en République Centrafricaine. Parce que les mercenaires patentés à la solde des puissances extérieures continuent de sévir dans certaines localités du pays. L’ONU a également cette responsabilité d’aider les autorités centrafricaines à mettre hors d’état de nuire ces bandits armés.
Sabrina Larissa Vinciane Naïlo