La question de l’occupation anarchique de la voie publique à Bangui en général et au niveau du Km 5 en particulier, reste un sujet à caution. Malgré les efforts déployés par les autorités compétentes afin d’organiser la circulation, dans la ville de Bangui, certains commerçants font la sourde oreille.
En effet, le marché du Km 5, est l’un des poumons économiques de la République Centrafricaine. Malheureusement, il se trouve un sérieux problème au côté d’organisation. Ce qui est à l’origine de l’occupation anarchique de la voie publique.
La situation est pour le moment amère. Il suffit de faire un tour aux heures de pointe dans ce centre commercial pour se rendre à l’évidence. Les commerçants étalent leurs marchandises à même le sol et surtout sur la voie publique et empêchent la circulation.
Les propriétaires des engins à deux et quatre roues s’en plaignent. Nasser Djamal, Secrétaire général de l’association des «Koli et Wali Gara» du Km5 déplore ce comportement. «On a fait plusieurs fois des réunions avec le gouvernement ainsi qu’avec la Mairie centrale. En disant que le déguerpissement doit avoir lieu, puisque c’est un risque pour ces commerçants. Je dirais que nul n’est au-dessus de la loi. Si le gouvernement décide aujourd’hui à ce que les gens installent à l’intérieur du marché, cela ne va pas prendre 2 heures à 3 heures de temps. Pourquoi les autres marchés, les gens sont à l’intérieur et pourquoi pas le nôtre», s’interroge-t-il.
De son côté, le 3ème Conseiller à la Mairie du 3èmearrondissement de Bangui, Hissène Algoni, pointe un doigt accusateur la Mairie centrale de Bangui de laxisme. «Des efforts sont consentis. Mais, rien ne marche ! C’est la Mairie centrale. Apparemment, elle a oublié son rôle que ces désordres se produisent. Je peux vous donner un exemple palpable d’un boutiquier qui est en règle depuis 25 ans, à une grande surprise, la Mairie centrale est venue installer un autre en face de sa boutique. Il est venu réclamer. En vérifiant auprès du président des commerçants, il a fait savoir que c’est la Mairie centrale. Et de pareils cas sont nombreux ici. Face à cette situation, c’est à la Mairie centrale qui doit prendre le devant et nous allons l’accompagner. Sinon, il n’y aura pas de changement», a-t-il déclaré.
Selon les estimations, au niveau du Km 5, il existe plus de 20.000 boutiques. Malheureusement, des espaces non occupés sont à l’intérieur du marché Km5. Cela est un manque à gagner pour l’Etat Centrafricain. Car, lorsque ces commerçants occupent la publique, il est difficile pour ces derniers de payer les taxes pour le compte du Trésor Public. Le gouvernement centrafricain a tout intérêt à se réveiller !
Lydie Sérégaza