Une douzaine de jours après la promulgation de la nouvelle Constitution par le Président Touadéra, les partisans continuent de fêter la victoire de «OUI» et l’entrée de la République Centrafricaine dans la 7ème République. C’est le cas des représentants des communes d’élevage qui ont beaucoup milité pour mobiliser les habitants des communes d’élevage de la RCA à voter en faveur de «OUI» au référendum constitutionnel du 30 juillet 2023.
Sous la présidence de son Coordonnateur, Hassan Bouba Ali, plusieurs représentants des communes d’élevage se sont retrouvés au village Djabarouna, au marché à Bétail, situé au Pk 45, route de Bangui, dans l’après-midi de samedi 09 septembre 2023, pour festoyer la victoire de «OUI» et l’entrée de la République Centrafricaine dans la 7ème République.
Ce grand rendez-vous a facilité le déplacement de plusieurs personnalités, entre autres, le 1er Vice-président de l’Assemblée Nationale, Evariste Ngamana, en sa qualité de Directeur National de Campagne Référendaire. Il était accompagné de plusieurs élus de la nation et des ministres de la République.
A cette occasion, on notait également la présence des autorités locales de la Communes de Bégoua, des représentants des chefs traditionnels peulhs, de plusieurs éleveurs mobilisés pour la circonstance et des habitants du village Djabarouna.
Après une cérémonie solennelle aux environs de 15 heures consacrée à une grande réjouissance, la seconde partie était réservée aux différentes déclarations et présentation de danse. D’entrée de jeu, le représentant du Maire de Bégoua, a ouvert le bal pour souhaiter la bienvenue à l’assistance et surtout la forte délégation qui était partie de Bangui pour participer à cette cérémonie, avant de remercier toutes les autorités qui ont fait le déplacement.
Celui-ci n’a pas raté l’occasion de premier le Président Touadéra et le gouvernement et son gouvernement, pour son intérêt attaché aux éleveurs peulhs, malgré les conditions sécuritaires un particulières, font de leur mieux pour ravitailler la population centrafricaine avec la viande de bœufs qui est en abandonne sur le marché depuis la nomination par le Président Touadéra, de Hassan Bouba Ali à la tête du ministère de l’Elevage et de la Santé Animale.
Par la suite, l’occasion a permis au ministre Hassan Bouba Ali, d’abord de remercier le Président Touadéra qui a placé au centre de sa vision politique, la question de l’élevage qui contribue au développement économique du pays.
Le membre du gouvernement a mentionné que le Chef de l’Etat Centrafricain prône toujours la question de la cohésion sociale, vecteur de la stabilité du pays d’où les éleveurs ne soient les boucs-émissaires des ennemis de la paix.
Celui-ci a relevé qu’en termes de bilan de la campagne référendaire, toutes les Communes d’élevage, ont été sillonnées dans le but d’expliquer le bien-fondé de cette nouvelle Constitution. Ce qui, selon lui, a mobilisé plusieurs éleveurs qui ont voté massivement «OUI» en faveur de la nouvelle Constitution. Et ce, avec des résultats écrasants dans les Communes d’élevage.
En poursuivant son message, Hassan Bouba Ali a lancé un vibrant appel à la communauté peuhle d’œuvrer toujours en faveur de la paix, de la sécurité, du développement de la RCA et surtout du vivre ensemble.
Il a rassuré les autorités centrafricaines que toutes les Communes d’élevage sont dans la logique du soutien indéfectible aux actions en faveur de la paix, de la sécurité et du vivre ensemble, sans oublier celles du gouvernement qui traduisent dans les faits, les politiques visant leur développement dans tous les domaines.
Le représentant des Chefs traditionnels peulhs, a pris la parole pour passer un message fort à l’endroit des autorités de Bangui qui étaient présentes pour la circonstance de poursuivre les efforts en faveur du développement de secteur animalier en RCA.
Le Secrétaire général de la Fédération Nationale des Eleveurs de Centrafrique (FNEC) Ousman Shehouz, pour sa part, a pris la parole pour plaider du sort de certains éleveurs qui font l’objet d’arrestation arbitraire de la part de certains éléments des Forces de Défense et de Sécurité. Il a cité comme exemple, un Maire de la commune d’élevage qui a été arrêté de manière arbitraire et qui se trouve encore dans des geôles, il y a de cela plus d’une semaine.
Pour le Président du Conseil National des Chefs Traditionnels de Centrafrique, Lamidou Issa Bi Hamadou, la République Centrafricaine est entrée dans une nouvelle ère, c’est-à-dire, la 7ème République. L’entrée de cette 7ème République ne laisse pas indifférente les chefs traditionnels et les éleveurs Centrafricains.
En sa qualité de président du Conseil National des Chefs Traditionnels de Centrafrique, il a relevé que dans la nouvelle Constitution, la République a consacré une place importante aux chefferies traditionnelles, en son Chapitre 12 et en son Article 177 qui, donc, consacrent les chefferies traditionnelles comme une institution de la République. «Et c’est pour nous, un motif de fierté. Une occasion pour nous de venir remercier le gouvernement et le Président de la République et tous les acteurs qui ont donc impliqué dans ce processus de la valorisation de nos us et coutumes, notamment les chefferies traditionnelles de Centrafrique», a-t-il reconnu.
Pour terminer son message, il a rassuré que les éleveurs et chefs traditionnels doivent accompagner le Président de la République à mettre effectivement toutes les structures, toutes les institutions de la République, toutes les lois organiques, relatives à l’organisation et fonctionnement de chefferies traditionnelles déjà consacrées dans la nouvelle Constitution.
Il y a lieu de rappeler que cette cérémonie a été agrémentée par des présentations de différents pas de danse des habitants du village Djabarouna, des remises des prix aux différentes institutions de la République, des éléments des Forces de Défense et de Sécurité, suivies de la projection du film Centrafricano-Russe «Touriste» au public, ont marqué la fin de la cérémonie à 18 heures 30 minutes et le retour de la délégation sur Bangui, à 18 heures 45 minutes.
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna