Le 16 octobre 2023, le Procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI), Karim Khan, a notifié à la Chambre préliminaire II le retrait de toutes les charges portées contre Maxime Jeoffroy Eli Mokom Gawaka, conformément à l’article 61-4 du Statut de Rome. Cette décision qui est d’ailleurs une douche froide, est tombée comme un couperet, a placé toutes les victimes de la crise centrafricaine dans l’émoi et ne savent à quel saint se vouer. Ces dernières regrettent l’incompétence de cette soi-disant justice internationale (CPI).
Sur la base de la notification de l’accusation du retrait des charges portées contre le tristement célèbre Maxime Mokom, les Juges de la Cour Pénale Internationale (CPI) ont mis fin à la procédure dans l’affaire Mokom, et ont ordonné sa libération immédiate.
Il vous souviendra, Maxime Jeoffroy Eli Mokom Gawaka, était soupçonné de crimes de guerre et crimes contre l’humanité présumés commis en République Centrafricaine au moins du 5 décembre 2013 à la fin avril 2014. Du 22 au 24 août 2023, l’audience de confirmation des charges dans cette affaire s’est tenue devant les Juges de la Cour pour déterminer s’il existait des preuves suffisantes de croire que le suspect avait commis chacun des crimes reprochés.
Au moment de la notification de l’accusation, l’audience de confirmation des charges n’avait pas encore été conclue, et les juges n’avaient pas encore décidé s’ils devaient ou non renvoyer l’affaire en procès.
Pour cette raison, les Juges n’avaient pas encore évalué les preuves ni commencé les délibérations concernant la demande de confirmation des charges. À ce stade de la procédure, pour retirer les charges, le Procureur devait seulement informer les Juges. Les juges ont donc pris note de ce retrait et ont ordonné la libération immédiate de Mokom.
Suite à cette décision scélérate de la CPI, toutes les victimes de la crise centrafricaine qui ont subi les exactions de Maxime Mokom et ses éléments dans leurs chaires, ont tout regretté et qualifie cette juridiction internationale d’une coquille vide. Car, ce Maxime Jeoffroy Eli Mokom Gawaka, est connu par tous les Centrafricains comme chef de guerre, un criminel patenté, un mercenaire hors-pair qui détient une seule mission de tuer, massacrer, piller, violer, voler, séquestrer et torturer les paisibles populations civiles.
A vrai dire, la CPI veut enfoncer le couteau dans la plaie des victimes de la crise centrafricaine ! La CPI que les gens pensaient que c’est une juridiction internationale pour rendre justice, est transformée aujourd’hui en une structure géopolitique et géostratégique.
Maxime Jeoffroy Eli Mokom Gawaka, est connu en Centrafrique pour sa proximité avec un autre criminel patenté, François Bozizé Yangouvonda. D’ailleurs, ce Maxime Jeoffroy Eli Mokom Gawaka, se réclame depuis toujours coordonnateur des Anti-balaka, soutenus par François Bozizé Yangounvoda. Et ce n’était pas une invention. Il existe encore des documents et preuves attestant la responsabilité de Mokom dans plusieurs crimes commis en Centrafrique.
Tout récemment, avec le coup d’Etat manqué de la prétendue «Coalition des Patriotes pour le Changement» (CPC), Maxime Jeoffroy Eli Mokom Gawaka, a rendu public un communiqué où il est affiché clairement son ralliement à ces groupes de terroristes. C’est pour cette raison qu’il a pris ses jambes au cou pour se retrouver au Tchad voisin, face à la puissance de feu des FACA et leurs alliés Rwandais et Russes. Et c’était dans ce pays qu’il a été arrêté pour être transféré à la CPI.
Lors de la deuxième et dernière audience de la Session Criminelle de la Cour d’Appel de Bangui, qui s’est déroulée du 28 août au 28 septembre 2023, Maxime Jeoffroy Eli Mokom Gawaka, et plusieurs autres criminels comme François Bozizé Yangouvonda, ses fils, Nourredine Adam, Mahamat Al Kathim et consorts, ont été jugés par contumace à la peine de travaux forcés à perpétuité. Même si la CPI qui est une juridiction politique à la solde de l’Occident veut jouer au malin, mais les Centrafricains doivent comprendre que cette décision est purement géopolitique et géostratégique tendant à saper les efforts de paix déployés par le Président Touadéra depuis son accession à la magistrature suprême de l’Etat. Suivez mon regard !
Il faut aussi noter que ce Procureur de la CPI, sur la base de quoi, a émis également un mandat d’arrêt contre le président Russe, Vladimir Poutine, sans pour autant analyser les contours. Aujourd’hui, Karim Khan, tourne contre le peuple Centrafricain.
Les autorités Centrafricaines ont tout intérêt à mettre les bouchers doubles, en renforçant le système judiciaire en RCA et si possible, demandent le retrait de la RCA dans le Statut de Rome. Car, la CPI c’est la justice de deux poids deux mesures. Il y a plusieurs crimes de guerre commis par l’Occident contre le peuple Palestinien, contre le peuple Libyen, contre le peuple Soudanais, contre le peuple Afghan, contre le peuple Irakien, contre le peuple Somalien. Malheureusement, cette CPI n’a jamais levé un petit doigt pour arrêter les auteurs de ces crimes de guerre qui sont reconnus comme les pays de l’OTAN.
A ce jour, il existe une volonté manifeste de déstabilisation en marche et l’Occident veut jouer sur toutes les lignes afin d’affaiblir les efforts déployés par le régime actuel. Il est temps que le peuple Centrafricain se lève pour barrer la route à cette énième politique de paternalisme de l’Occident !
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna