Le Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), Faustin Archange Touadéra, s’est rendu le 24 octobre 2023 à Malabo en Guinée Equatoriale, où il a participé aux travaux du parlement de la CEMAC. Le but de cette session parlementaire est de définir l’avenir des pays de la sous-région et aussi de trouver des solutions à la crise gabonaise.
Dans son discours de circonstance, le Chef de l’Etat Centrafricain, Faustin Archange Touadéra, en sa qualité du Président en exercice de la CEMAC, a d’abord rappelé que chaque Etat membre de la CEMAC, a un rôle important à jouer dans le processus de l’intégration. «Je vous avoue que je ne suis pas venu à Malabo, apporter clef à main, les solutions aux problèmes qui se posent dans notre construction communautaire. Ce que j’apporte et voudrais vous partager, c’est ma grande conviction en l’avenir de la CEMAC, surtout pour l’émergence d’une véritable citoyenneté communautaire, que le Parlement de la CEMAC, représentant de l’ensemble des populations des Etats membres, a un grand rôle à jouer et d’importants devoirs à tenir dans le processus de l’intégration», a-t-il lancé.
Il a précisé par ailleurs que sa présence à ces assises démontre à suffisance son engagement pour l’émergence et l’intégration des Etats membres de la CEMAC, «le 17 mars dernier, à Yaoundé, au Cameroun, à l’occasion de la 15èmeSession ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat de la CEMAC, mes pairs m’ont confié un mandat. Ce mandat consiste en la poursuite de toutes les actions ayant pour objectifs, le renforcement de l’espace intégré et la promotion d’un développement harmonieux entre les Etats-membres de notre Communauté et ce, pour le bien-être de nos populations», a souligné le Chef de l’Etat Centrafricain.
Et celui-ci n’a pas raté l’occasion de rendre un hommage mérité aux pères fondateurs de cette institution sous-régionale qui se sont battus corps et âmes pour l’intégration de cette institution, avant d’ajouter qu’il existe de capital humain inépuisable capable qui peut contribuer et faire sortir la CEMAC de son état de sommeil.
Selon lui, les liens de solidarité, de fraternité et de coopération qui existent entre les Etats et les peuples de la CEMAC, nul ne peuvent en douter, restent des facteurs de résilience face à l’adversité. Aussi, il est convaincu que notre Communauté dispose de stocks de capacités humaines. Ce sont de ressources inépuisables, capables de créer, d’inventer, d’innover pour faire sortir la CEMAC de son état de léthargie.
Par ailleurs, le numéro 1 de la CEMAC a montré l’importance du Parlement de cette institution qui reste à ce jour un cadre institutionnel qui favorise l’implication des populations dans la dynamique de l’intégration sous reflètent régionale. C’est un haut lieu d’échanges, de partage d’idées et de débats qui les attentes des populations de tirer la légitimité de l’élection d’une partie des populations de la CEMAC. De ce fait, il a mis un accent particulier sur la mission de contrôle démocratique, car il suppose que le Parlement communautaire est la faculté à disposer d’un ensemble de procédures et de moyens pour analyser, surveiller, discuter et vérifier l’activité du gouvernement de la CEMAC.
Et d’exhorter les Députés de la CEMAC à envisager, sous leur mandat, l’harmonisation des textes des différentes institutions, institutions spécialisées et organes de la CEMAC.
C’est pourquoi, poursuit-il, il est important de redynamiser les institutions communautaires, en mettant un accent sur la bonne gouvernance, notamment la mobilisation de la «Taxe Communautaire d’Intégration» (TCI), principale source de financement du Budget de la CEMAC, par les Etats membres, ainsi que la mise en place d’un mécanisme de rétrocession automatique, afin de permettre le bon fonctionnement des institutions communautaires.
Au finish, le Président Touadéra a évoqué la question d’impatience des peuples de la CEMAC de vivre une réelle intégration. Cette question doit être expliquée par une union qui doit exister entre les peuples des Etats-membres pour raffermir leurs solidarités géographique et humaine, la promotion des marchés nationaux par l’élimination des entraves au commerce intercommunautaire, la coordination des programmes de développement entre les Etats-membres, l’harmonisation des projets industriels, le développement de la solidarité des pays membres au profit des autres pays défavorisés et la création d’un véritable marché commun pour l’amélioration de son bien-être socio-économique.
Bernice Ngaïna/Freddy Roméo Foïntolé