Les «Médecins Sans Frontières», ont organisé le mercredi 25 octobre 2023, un café-presse, dont l’objectif est de présenter un rapport global de la situation humanitaire en Centrafrique et aussi d’exposer aux professionnels des médias les questions liées à la violence sexuelle dans le pays entre 2018 à 2022.
En effet, l’ONG «MSF», a passé en revue le travail effectué sur le terrain comprenant les années 2018 à 2022. Ceci pour faire la lumière sur les violences sexuelles et d’appeler à des actions plus concrètes de la part du gouvernement ainsi que des partenaires techniques et financiers, en vue d’améliorer la qualité de services en faveur des personnes ayant subi des violences sexuelles sur le sol centrafricain.
Ce rapport d’analyse regroupe toutes les données du projet «MSF», au cours d’une période des cinq (5) dernières années. Au total 35.000 survivants de violences sexuelles ont été enregistrés à travers le pays, dont plus de 19.500 par «MSF», malgré l’extension de l’autorité de l’Etat dans certaines régions reculées bien que l’agitation des groupes armés persistent sur plusieurs axes à l’intérieur du pays.
Selon les «MSF», il ne s’agit pas d’une représentation inexacte de la réalité. Il se peut que tous les cas pris en charge par les organisations humanitaires n’aient pas été comptabilisés de manière plus substantielle, si ce n’est la majorité des survivants de violences sexuelles ne signalent pas leurs cas et ne cherchent pas à se faire soigner.
Face à cela, Poêlas Kristen, responsable du service de la communication «MSF» appelle les victimes à se présenter dans des services médicaux pour des soins. «Aujourd’hui, il est important de communiquer sur ce phénomène à la population. Dire que des solutions existent. Des personnes qui sont victimes de violences sexuelles peuvent aller chercher de l’aide auprès des structures sanitaires que ce soit MSF ou étatique», a-t-elle souligné.
Les «Médecins Sans frontières» sont présents en République Centrafricaine depuis 1997 et apporte son appui considérable à la population centrafricaine à travers le ministère de la Santé sur l’ensemble du territoire national.
Ce qu’il faut noter, il reste beaucoup de choses à faire pour fournir un soutien juridique et socioéconomique aux victimes de violences sexuelles. Les autorités centrafricaines ont tout intérêt à avoir un œil regardant sur cet aspect afin d’aider ces organisations internationales dans cette lutte ardue.
Carole Bycekoan