La première Conférence Ministérielle Régionale, a eu lieu le 31 octobre 2023, à Bangui. Cette rencontre qui a connu la participation des pays comme le Cameroun, le Congo, la République Démocratique du Congo, le Soudan du Sud, le Soudan du Nord et le Tchad, a pour but de chercher des solutions aux problèmes des déplacements forcés liés aux différences crises centrafricaines ainsi que des voix et ljes moyens pour le retour progressif des Centrafricains qui se trouvent à l’étranger. La cérémonie officielle a été présidée par le Président Centrafricain, le Chef de l’Etat, Pr Faustin Archange Touadéra.
L’initiative de la «Plateforme pour les Solutions aux personnes déplacées de force par la crise centrafricaine, est une émanation de la «Conférence Ministérielle» tenue dans la capitale camerounaise en avril 2022 et qui a abouti à la Déclaration de Yaoundé.
A l’issue de ces assises, un document stratégique a été élaboré permettant ainsi d’orienter vers des solutions pérennes, idoines et durables pour de milliers de Centrafricains en déplacement forcé à l’intérieur et à l’extérieur des frontières nationales de regagner leur pays.
Dans son mot de circonstance, le Président Touadéra a mentionné que les solutions durables en faveur des déplacés restent une question primordiale qui engage la responsabilité de l’Etat recommandées par le «Pacte Mondial sur les Réfugiés». «L’engagement de vos Etats à protéger nos compatriotes, à les assister et à rechercher les solutions durables en leur faveur, restent pour la République Centrafricaine, le témoignage légendaire et hospitalité africaine ainsi que de la solidarité internationale et de l’expression du partage des charges et des responsabilités, tels que recommandés par le Pacte Mondial sur les Réfugiés», a-t-il souligné.
A cet effet, depuis plusieurs décennies, la République Centrafricaine a connu des crises socio-politiques et sécuritaires qui ont forcé des milliers de personnes à se déplacer tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du territoire national. Pour ce faire, le numéro un Centrafricain, a présenté quelques efforts consentis par le gouvernement en faveurs des déplacés. «Depuis deux ans, des efforts réalisés par le Gouvernement, ont permis le retour d’environ 150.000 personnes déplacées internes dans leurs localités d’origine ou leur relocalisation dans d’autres villes et villages. Nous avons également enregistré le retour volontaire d’environ 35.000 retournés en provenance de nos pays voisins et frères. Le Gouvernement continue de travailler, avec l’appui du HCR et d’autres acteurs humanitaires, pour assurer leur réintégration et leur réinsertion dans le circuit socioéconomique national. C’est d’ailleurs ce qui justifie la création du Projet d’Appui au Retour et à la Réintégration en RCA (PARET/RCA) qui est une initiative du Gouvernement, appuyé par le HCR en vue d’accélérer le retour et la réintégration de tous les Centrafricains déplacés de force»,a-t-il dit.
Et celui-ci a profité de cette circonstance pour rendre un hommage particulier à tous les partenaires qui ont contribué pour la paix et la réconciliation en RCA, «à tous les pays et institutions qui ne ménagent aucun effort pour renforcer le climat de paix et la réconciliation nationale entre tous les Centrafricains, conditions sine qua non de retour de ses filles et fils encore réfugiés dans les pays frontaliers. Nous adressons par la même occasion la reconnaissance du Peuple centrafricain à la Minusca, à l’UNOCA, à la CEEAC et aux forces de maintien de la paix des Nations-Unies qui continuent de soutenir le Gouvernement dans ses efforts pour la pacification et la stabilisation du territoire national».
Par ailleurs, le locataire du Palais de la Renaissance a instruit donc la Ministre des Affaires Etrangères et des Centrafricains de l’Etranger, Sylvie Baïpo Témon de tout mettre en œuvre pour procéder à la signature des Accords tripartites dans un délai raisonnable, en concertation avec les pays hôtes afin de faciliter le retour au pays des Centrafricains qui en expriment le désir.
La crise militaro-politique de 2013 a engendré le déplacement de milliers des Centrafricains à l’intérieur tant qu’à l’extérieur du pays. Un adage dit, «La paix n’a pas de prix !». Et donc, il faudrait que les Centrafricains cultivent quotidiennement la paix afin de préserver l’unité pour favoriser le développement socio-économique du pays.
Freddy Romeo Foïntolé