Le siège de l’ONG Femme Homme Action Plus (FHAP) aux 100 logements au PK 16 route de Boali a servi de cadre, vendredi 3 novembre dernier, à la première assemblée générale consultative de ladite ONG. Ce rendez-vous du donner et du recevoir a permis aux membres de cette ONG d’échanger sur d’importantes questions liées au bon fonctionnement de leur organisation, notamment la situation administrative entre cette organisation et l’État Centrafricain, mais aussi de lancer des plaidoyers à l’endroit des partenaires en faveur des victimes de violences sexuelles.
La coordonnatrice de l’ONG FHAP Mme Tatiana Viviane Morouba, a profité de l’occasion pour faire un plaidoyer à l’endroit des partenaires nationaux et internationaux et autres organisations qui interviennent dans la protection des victimes en ces termes :« Le grand plaidoyer, c’est l’octroi de financements par nos partenaires en faveur des victimes, afin de mettre en place un centre de prise en charge holistique des victimes », a-t-elle lancé. Elle a poursuivi en expliquant que cela fait déjà 13 ans que ce plaidoyer est continuellement lancé, afin de voir un bailleur et le gouvernement venir en appui de FHAP et les victimes qu’elle soutient. « Je sais que les victimes ont beaucoup besoin du gouvernement, à travers la justice. Parfois, il y a des cas que nous gérons ici, qui nous dépasse. Il y a beaucoup de victimes qui attendent leurs solutions au niveau de la justice. Mais parfois, on n’a pas de contact au niveau du gouvernement, pour nous écouter, pour venir vérifier ce qu’on est en train de faire », a plaidé Mme Morouba.
Au fait, au nombre des activités réalisées par l’ONG FHAP, il y a eu 350 enfants nés de viol qui ont été recensées, c’est-à-dire 350 femmes victimes de violence sexuelle pour un total de 700 victimes à prendre en charge par la dite ONG. Faut-il souligner au passage que dans ses actions de prise en charge des victimes, FHAP essaie de travailler à l’autonomisation des victimes. « Je demande aux partenaires de venir en aide aux victimes, d’arrêter de continuer à dire que nous sommes des organisations nationales, nous sommes tous égaux. Il y a certaines organisations nationales qui travaillent jour et nuit en aidant leurs frères et sœurs en détresse. Donc il est nécessaire de mettre la main sur ces organisations qui sont honnêtes, afin de les appuyer pour assouplir la souffrance des victimes », a-t-elle plaidé.
Il est nécessaire de rappeler au sortir de cette première assemblée générale consultative, un bureau de 11 membres dirigé par Monsieur Nana Bibi pour un mandat de 5ans a été élu.
Auric De Jean Jovice Ouakara.