La concrétisation des actions dans le cadre de la 7ème République doit commencer par la restructuration du gouvernement sous l’autorité suprême du Chef de l’Etat Pr. Faustin Archange Touadéra. C’est du moins la quintessence d’un entretien exclusif du coordonnateur de l’Alliance des Partis, Personnalités et Associations Politiques (APPAP) Cyriaque Azouassa, accordée à radio Lengo Songo le 24 octobre 2023 à Bangui.
Deux mois après le passage à la 7ème République, le Centrafricain lambda continue de se poser des questions sur l’enjeu réel de cette nouvelle République. Du moins, la population est impatiente de voir les premiers signaux marquant cet important changement de paradigme porté par le peuple et traduit en action concrète par le Président de la République, Pr. Faustin Archange Touadera.
Devant cette impatience légitime du peuple, le patron d’APPAP, Cyriaque Azouassa a brisé le silence en proposant quelques actions tangibles et catalyseurs pouvant déjà lancer la machine. A en croire ce leader politique, tout doit commencer par la mise à l’écart de certaines personnalités dont leurs mains sont souillées du sang. Certes, la décision tarde à venir, mais Azouassa a estimé que la sagesse qui anime le Chef de l’Etat Professeur Faustin Archange Touadéra, est le reflet de ce qui animait le feu Président fondateur Barthélémy Boganda.
De passage dans ces dire, Cyriaque Azouassa précise que, « un homme qui a servi consécutivement pendant sept (7) ans sous le régime de l’ancien Président Bozizé, qui ait connu pratiquement tous les hommes d’Etat de ce pays, on ne va pas lui demander de changer ce qui est passé, à ce qui doit se faire aujourd’hui et demain, par hasard ! Donc, il doit le faire par une expertise et la vision de ce qui va certainement au-delà de lendemain incertain. Et de sur quoi, il sait que l’expression de ce choix de la nouvelle constitution émane de la majorité du peuple centrafricain, notamment les jeunes de moins de cinquante (50) ans ».
Au fait, les ennemies de la République qui ne brillent que dans les projets machiavéliques de coût d’Etat contre la destinée du peuple centrafricain, ajoute-t-il, pensent que c’est à cause de la nouvelle constitution qu’ils veulent le faire. « Non, c’est faux ! C’est simplement mettre le pays à défi et à genou le peuple centrafricain ».
Par ailleurs, en entrant dans la 7ème République, la population centrafricaine s’est donné comme vocation de mettre fin à l’impunité, à promouvoir les principes d’équité, de justice et de respect des droits de tous. « J’en appelle à tous les groupes armés qui ne l’ont pas encore fait, à emprunter cette voie politique de règlement pacifique et définitif de nos préoccupations et controverses majeures, car, il n’y aura aucune autre alternative plus crédible ». C’est d’ailleurs la vision du Président de la République, Pr. Faustin Archange Touadéra qui, dans son adresse à la Nation du 30 août 2023, a déclaré que « dans cette nouvelle République, il n’y aura plus de places pour les criminels, les fossoyeurs de la République, les traitres et agents doubles, sans oublier ceux qui pillent et détournent les biens et fonds publics ».
Le Président Touadéra, a saisi l’occasion pour rappeler qu’au-delà de la Constitution, la politique nationale de décentralisation est à la fois une aspiration profonde du peuple centrafricain et une composante essentielle de l’APPR et de la Feuille de Route Conjointe de Luanda, bien que la 7ème République se veut révolutionnaire. Elle ne sera pas ouverte à tous ceux qui pensent que les responsabilités publiques et les hautes positions politiques sont des opportunités d’enrichissement et du profit personnel, au détriment de la population.
Et donc, « la 7ème République met un accent particulier sur la valeur du travail, de l’effort individuel et collectif, du mérite, comme conditions d’épanouissement personnel et collectif. Cette nouvelle République est celle qui reconnaît la place et la valeur de la femme et de la jeunesse dans la gestion de la Nation et les implique à tous les niveaux de responsabilité. La 7ème République a besoin de votre génie, le génie centrafricain ; elle a besoin de rassembler toutes les énergies, les compétences et les intelligences pour se construire. Je dois enfin vous assurer, mes très chers Compatriotes, que toutes les réformes voulues dans le cadre de cette nouvelle Constitution, seront progressivement et méthodiquement engagées afin de répondre à vos attentes légitimes », avait précisé le Chef de l’Etat.
Au finish, l’histoire de mettre à côté de la gouvernance de la 7ème République tous ceux où leurs mains sont souillées du sang du peuple centrafricain, demeure « une casse-tête chinois » pour le président Touadéra, bien qu’élu démocratiquement. « C’est l’occasion de rappeler au Chef de l’Etat Pr Faustin Archange Touadéra, de surtout regarder autour de lui dans la gestion de sa communication. Car des sources dignes de foi dans le cercle présidentiel affirment que certaines hautes personnalités ne cessent de filer un coup de main aux bandits armés, juste pour attiser le climat sécuritaire afin de maintenir leur poste », a conclu le Coordonnateur de APPAP.
Marcelin Endjikélé Kossikako