La 19eédition du Festival International de Théâtre et de Marionnette (FITMO) s’est tenue au Burkina Faso avec une brillante participation de la compagnie théâtrale ‘’Les Perroquets de Bangui’’. Ces derniers ont fait leur retour au bercail le vendredi 03 novembre 2023. Ceci après avoir fait des exploits inoubliables lors de la présentation de leur pièce théâtrale dénommée : ‘’On dit que Ooh’’ autrement dit ‘’Les-on-dit’’ leur permettant de décrocher 13 dates, c’est-à-dire une tournée de deux à trois semaines en Afrique de l’Ouest en 2024.
‘’On dit que ooh ‘’ c’est le titre du spectacle présenté par la troupe théâtrale ‘’Les Perroquets de Bangui’’ lors de la 19e édition du Festival International de Théâtre et de Marionnette (FITMO) qui a eu lieu à Ouagadougou, capitale de Burkina-Faso. Cette pièce présentée par les artistes centrafricains dénonce, à travers l’humour, les maux qui gangrènent l’Afrique. D’après le Manager de ‘’Les Perroquets de Bangui’’, cette pièce a été appréciée non seulement par les organisateurs de ce festival, mais également par les téléspectateurs qui sont venus nombreux se divertir. Ce qui a valu à ces comédiens de décrocher « Treize (13) dates », c’est-à-dire d’effectuer une tournée de deux (12) ou trois (3) semaines à travers l’Afrique de l’Ouest.
Pour mémoire, le FITMO est un grand festival du théâtre d’Afrique qui reçoit beaucoup de spectacles. C’est le marché des arts.‘’Les Perroquets de Bangui’’ y sont alléspour représenter la République Centrafricaine avec le spectacle créé par ladite Compagnie théâtrale. Et, leur pièce a fait le tour du monde.
Toutefois, il y’a eu beaucoup de choses autour de ce spectacle. ‘’On dit que ooh’’ recentre le débat autour des maux qui gangrènent aujourd’hui l’Afrique. C’est du théâtre engagé comme l’a mentionné, M. Modeste Gobi, Manager de ‘’Les Perroquets de Bangui’’ en ces termes : « Nous avons pu décrocher ‘’13 Dates’’ pour l’Afrique de l’Ouest. C’est que, le temps de reprendre l’élan en 2024, nous reprendrons avec les ‘’13 dates’’. Le spectacle offert par ‘’Les Perroquets de Bangui’’ a été très apprécié par tout le monde. Les organisateurs ont avoué que c’est l’unique spectacle qui les a marqués ».
Il faut souligner au passage qu’en dehors des ‘’13 Dates’’, il y’aura des coproductions qui vont se faire avec les artistes Belges et aussi des artistes Tunisiens.
Pour l’épanouissement des artistes, l’accompagnement politique doit être de mise, notamment que les autorités politiques affichent leur ferme volonté à aider les artistes à se réaliser pleinement. C’est du moins ce qu’a fait savoir l’artiste comédien Symphorien Kpion alias ‘’Baba Kpion’’ qui a jeté des fleurs aux autorités actuelles pour leur volonté d’appuyer les artistes, et il a demandé plus d’implication de ces dernières dans la publicité sur les panneaux publicitaires. « Je tiens à féliciter le gouvernement, car les choses commencent à bien marcher. D’abord le président de la République a déjà mis en place la vision d’ ‘’Ensemble Artistique’’ qui est déjà une très bonne chose, étant donné que c’est du jamais-vu en RCA. C’est à encourager ».
Profitant de l’occasion, l’artiste comédien a lancé un message à la population centrafricaine, les sociétés et les entreprises de mettre la main à la patte, afin que l’art en général, le théâtre en particulier puisse aller de l’avant. « Par exemple quand on sort ailleurs sur les panneaux publicitaires, on ne voit que les artistes ; mais chez nous ici, ce n’est pas le cas. Alors, je proposerai à ce que si on peut avoir un instrument juridique associant les artistes leur permettant de vivre aussi ».
Il y’a lieu de rappeler que ce n’est pas la première dans l’histoire pour ‘’Les Perroquets de Bangui’’ de participer à des grands festivals dans d’autre pays. Ils ont été, entre autres en France, aux Etats-Unis, et à travers l’Afrique. Leur toute dernière sortie remonte en juillet 2023 où cette compagnie théâtrale a participé à un festival International du théâtre au Gabon. C’est ici le lieu d’inviter la population d’être reconnaissante envers les artistes et de les soutenir pour l’émergence de la culture centrafricaine.
Sabrina Larissa Vinciane Naïlo