Le siège de l’UNICEF à Bangui a abrité le 16 Novembre 2023, un café de presse avec la participation de plusieurs professionnels des médias – café de presse animé par la Directrice-pays Merixell Relano. Ceci en prélude à la célébration de la Journée mondiale de l’UNICEF qui est célébrée chaque 20 novembre de chaque année. L’UNICEF est l’un des grands partenaires du Gouvernement centrafricain dans le cadre d’appuis multiformes à l’épanouissement des enfants.
La Directrice-pays, dans ses interventions, est revenue sur sa collaboration avec le gouvernement centrafricain : « L’UNICEF travaille en collaboration avec le Ministère de la promotion du genre et de la protection de la femme, de la famille et de l’enfance dans le cadre de l’élaboration et de la mise en œuvre du plan de dissémination de code de protection de l’enfant. Il s’agit de diffuser le contenu de ce code en utilisant plusieurs canaux, à travers des émissions-radios, des podcasts, des posters, des impressions ; mais aussi, à travers les réseaux sociaux pour disséminer le contenu du code, à la population. Le contenu de ce code est diffusé également auprès des juges, des enseignants, des autorités administratives et les forces de l’ordre, sans oublier les plateformes communautaires et les groupes des jeunes, pour son utilisation et son application ».
L’UNICEF ne reste pas seulement au niveau de la vulgarisation de ce code de protection de l’Enfant ; mais également, il mène des actions concrètes pour l’émancipation des Enfants centrafricains avec des multiples appuis financiers et matériels en partenariat avec le gouvernement dans le système éducatif, sanitaire et social, voire judiciaire.
Toutefois, beaucoup restent à faire pour améliorer la condition de vie de ces enfants. Selon le plaidoyer de la Directrice-pays, « la condition sine-qua-non est que, ces enfants ont besoins de la paix, ils ont besoins de vivre sans avoir peur de la violence, sans avoir peur que leurs droits soient niés et piétinés. Le bien-être des enfants passe par la promotion et le respect de leurs droits à l’éducation, à la santé, à une nationalité, droit à un nom, à vivre en famille et droit à être protégé contre la violence. Si les plans du développement du pays prennent en compte les droits des enfants et sa mise en œuvre, alors la Centrafrique sera un endroit où il fait beau vivre pour les enfants », a-t-elle plaidé.
En effet, la précarité des enfants Centrafricains ne date pas d’aujourd’hui, elle a pris son origine depuis la colonisation et après l’indépendance du pays. Et ces enfants ont été enfoncés de plus encore dans la précarité, suite à des multiples crises militaro-politiques, qui ont laissé au passage plusieurs défis sur tous les plans. Entre autres, il y a les défis sécuritaires, éducatifs, sanitaires et sociaux. Ces crises sécuritaires ont laissé derrière elles plusieurs milliers des orphelins, voire des enfants nés de viol. Elles ont tout détruit également avec virilité au passage, les écoles, les centres et les postes de santé, ainsi que des villages entiers.
Certains enfants sont à la merci des groupes armés, dont ils sont devenus des enfants soldats, de gré ou de force. Plusieurs parmi eux, sont des orphelins ou nés de viol, ils vivent dans des familles d’accueil très démunies. Même leur prise en charge pose de sérieux problèmes. C’est pourquoi certains de ces enfants n’ont pas l’accès à l’école au service de santé même la nourriture. Avec tous ces défis, presque la moitié des enfants en Centrafrique n’ont pas l’acte de naissance pour ne citer que cela.
Afin d’éviter de fabriquer à l’avenir des futurs Mutins, Libérateurs, Séléka, Balaka et la CPC, par les mauvaises fois, la génération future a besoin d’une Centrafrique de paix et de prospérité pour ses enfants.
Auric De Jean Jovice OUAKARA