Dans son message à la Nation, à l’occasion de la célébration du 65èmeanniversaire où l’Oubangui-Chari devient la République Centrafricaine, le Président Touadéra a lancé un appel fraternel aux leaders de l’opposition démocratique réunis au sein du «Bloc Républicain pour la Défense de la Démocratie» (BRDC), égarés en France depuis plus de trois mois, à revenir dans leur patrie.
Dans un premier temps, le Chef de l’Etat Centrafricain a signifié que son pays a déjà traversé des moments les plus sombres de son histoire. Et donc, il mesure l’ambition des Centrafricains qui est une ambition commune de bâtir la République Centrafricaine dans la paix et l’unité nationale, d’asseoir solidement les valeurs d’intégrité morale, de probité, d’équité, de transparence, de travail, du goût de l’effort et surtout de lutte contre la corruption.
Cela se fera grâce au courage et l’engagement républicain, les Centrafricains essayeront ensemble, chaque jour, de braver les sanctions politiques, économiques et financières de certains des partenaires et d’éliminer les obstacles dressés contre notre souveraineté et de poursuivre la construction des Forces de Défense et de Sécurité afin de les rendre plus aptes à défendre l’intégrité du territoire. Pour le faire, il faut l’adhésion de tout le monde.
Par cette occasion, le Président Touadéra a déploré les récentes déclarations publiques irresponsables de certains leaders de l’opposition, appelant à la violence, à la haine et les manœuvres de déstabilisation de la RCA à partir de l’étranger, par une partie de l’opposition prétendument «démocratique».«Quelles que soient nos contradictions, nous devons éviter qu’elles dégénèrent en violence physique», a-t-il regretté.
Il a rappelé que la marche de la République Centrafricaine vers sa souveraineté effective est irréversible depuis 2016 et elle vient d’être consolidée par la Constitution du 30 août 2023. Plus rien ne sera décidé de l’extérieur et imposé au peuple Centrafricain. Car, les Centrafricains sont jaloux de leur souveraineté. «C’est sur le territoire de la République que doivent être conçus et exécutés, avec les Centrafricains et pour les Centrafricains, les plans et programmes de développement de notre pays.C’est sur le territoire de la République et au sein des institutions démocratiques que doivent se dérouler les débats politiques», a insisté le Chef de l’Etat Centrafricain.
Face à cette situation, il a exhorté les Centrafricains égarés se trouvant sur des territoires étrangers et qui misent sur des soutiens extérieurs pour déstabiliser le pays, à regagner la patrie et à jouer pleinement leur rôle dans le processus de développement de la Nation Centrafricaine. «Je voudrais réaffirmer que je n’ai aucune volonté ni l’intention de fermer l’espace politique à l’opposition ni à la société civile. Convaincu qu’il n’y a pas de démocratie sans une opposition politique forte et responsable, je me suis investi, depuis mon accession à la Magistrature suprême de notre pays, à créer les conditions nécessaires à l’exercice libre des rôles des partis politiques», a-t-il lancé.
D’ailleurs, il n’y a aucun prisonnier politique ou d’opinion en République Centrafricaine et ce, depuis le retour à l’ordre constitutionnel en 2016. La Constitution du 30 août 2023 adoptée à l’unanimité par le Peuple souverain, et qui fonde la 7ème République, donne un souffle nouveau et plus de vitalité à la jeune démocratie, crée les conditions de la relance économique du pays par la revalorisation du capital humain, de l’effort individuel et collectif, du mérite, de l’inclusion, comme conditions d’épanouissement personnel et collectif.
Il y a lieu de rappeler que depuis le 25 septembre 2023, les leaders de l’opposition démocratique réunis au sein du «BRDC», «G-16» et les «12 Apôtres», se sont retrouvés à Paris en France, avec l’aide des autorités de ce pays, pour fustiger la nouvelle Constitution de la RCA du 30 août 2023, marquant la 7èmeRépublique. Après cette rencontre, ces leaders, comme les Députés Anicet Georges Dologuélé, Martin Ziguélé, Me Nicolas Tiangaye, Bertin Bea, Christian Guenebem, Jean Serge Wafio et consorts, se sont égarés dans ce pays occidental jusqu’à ce jour.
Profitant de la célébration du 65ème anniversaire de la proclamation de la République, le Président Touadéra, a une fois de plus tendu sa main à ces derniers pour qu’ils puissent contribuer efficacement au développement de la RCA, comme a toujours souhaité le peuple Centrafricain qu’ils prétendent défendre.
Espérons qu’ils entendront raison et vont revenir pour cette nouvelle dynamique !
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna