La Rapporteuse Spéciale des Nations-Unies sur la traite des personnes, plus précisément sur des femmes et des enfants, Siobhan Mullally, a échangé avec la presse le 30 novembre 2023 à Bangui. Il s’agit en effet de faire le compte rendu d’une mission effectuée officiellement en République Centrafricaine du 24 au 30 novembre de cette année. Le but est de présenter les résultats de cette mission à l’opinion nationale et internationale.
Sa mission vise également à promouvoir la prévention de la traite des personnes, sous toute forme et d’encourager les mesures visant à faire respecter et à protéger les droits fondamentaux des victimes. C’est pour cette raison que Siobhan Mullaly a été nommée par le Conseil des Droits de l’Homme des Nations-Unies en juillet 2020 comme Rapporteuse spéciale sur la traite de personnes.
Elle a effectué une visite en Centrafrique du 24 au 30 novembre 2023 pour examiner comment renforcer les réponses à la traite des êtres humains fondées sur les droits humains, afin d’assurer une prévention efficace pour permettre aux victimes et survivants d’avoir accès à la justice.
Au cours de cette visite, Siobhan Mullally, a eu à évaluer plusieurs risques de traite dans la situation de post-conflit et conflit en RCA. Ce qui l’a permis de mettre une attention particulière sur un calendrier des femmes pour la paix et la sécurité à la dimension du genre de la traite et à la traite des enfants, y compris le recrutement dans les conflits armés.
Selon Siobhan Mullaly, «cette visite a pour but d’identifier les cas, afin de voir comment soutenir le travail qui a déjà commencé en République Centrafricaine. Il y a toutefois de traite des êtres humains, notamment le cas de mariages forcés, violences sexuelles, enrôlement des enfants dans des groupes armés et autres. Je vais continuer à travailler sur la question de traite des êtres humains en RCA, à travers des recommandations au gouvernement»,a-t-elle signifié.
En outre, Siobhan Mullally, a suggéré qu’il n’existe pas un appui encore aux victimes, mais seulement des programmes d’assistance psychologique et accès aux centres d’écoute. Il reste beaucoup à faire pour renforcer le système judiciaire dans ce sens.
A l’issue de ce rapport, des fortes recommandations ont été formulées à l’endroit du gouvernement, également à la communauté internationale, entre autres, la question des droits, la protection des victimes, l’accès à l’éducation, à la formation et travail, des mesures pour prévention les plus efficaces et le soutien au plan d’action.
Lydie Sérégaza