Dans un communiqué rendu public dans la journée de lundi 18 décembre 2023 et signé par le Procureur de la République, près le Tribunal de Grand Instance de Bangui, Benoit Narcisse Foukpio, annonce l’ouverture d’une enquête suite à l’arrestation de Député, Dominique Ephrem Yandocka.
Arrêté le vendredi 15 décembre 2023, par des éléments des Forces de Défense et de Sécurité, le Député Dominique Ephrem Yandocka, est accusé par le Parquet de la République de complot, alors que certains leaders de l’opposition démocratique, de la société civile et la Ligue Centrafricaine des Droits de l’Homme (LCDH) crient au scandale, l’opinion nationale et internationale est située sur les raisons d’arrestation de Député de la 1ère circonscription du 4èmearrondissement et membre de l’opposition.
Il faut noter que le Député Dominique Ephrem Yandocka est désormais placé sous contrôle judiciaire à la Section des Recherches et d’Investigation (SRI). A en croire le Parquet général, il est mis en cause suite à une lettre entretenue avec un groupe de personnes bien identifiées dans l’optique de mobiliser les ressources pour l’achat des équipements militaires en vue de renverser le pouvoir de Bangui.
Selon le Procureur de la République, Benoit Narcisse Foukpio, le Parquet de la République près le Tribunal de Grand Instance de Bangui tient à informer l’opinion publique nationale et internationale de l’ouverture d’une enquête préliminaire contre Monsieur Dominique Ephrem Yandocka, Député de la 1ère circonscription du 4èmearrondissement de la ville de Bangui par la Section des Recherches et d’Investigation (SRI), en date du 15 décembre 2023.
En effet, les premières investigations font état de ce que Monsieur Dominique Yandocka, de nationalité centrafricaine, s’était entretenue avec un groupe de personnes bien identifiées dans l’optique de mobiliser de l’argent et d’acheter des équipements militaires en vue de renverser l’ordre constitutionnel par l’effet d’un coup d’Etat.
Dans le but de mettre en exécution son plan machiavélique, a rencontré plusieurs personnes en vue de porter atteinte aux institutions de la République. Pour le Procureur de la République, les actes cités dans les diverses communications sont d’une extrême gravité et susceptibles d’être qualifiés de complot s’ils venaient à être exécutés matériellement.
«Dans l’enquête préliminaire ouverte en matière de flagrance, aboutira à la manifestation de la vérité sur les faits constatés», a précisé le communiqué du Procureur de la République.
Il convient de rappeler que conformément à l’article 105 alinéa 4 de la Constitution de la République Centrafricaine du 30 août 2023, «le Député pris en flagrant délit après la commission des faits délictueux ou criminels, peut être poursuivit et arrêté sans l’autorisation de l’Assemblée Nationale ou de son bureau», a souligné le Procureur de la République, Benoit Narcisse Foukpio.
En définitive, il appelle tous les acteurs intéressés par cette procédure (une partie de l’opposition démocratique, le BRDC, CRT, GTSC, LCDH) au calme, afin de permettre à la police judiciaire de travailler sereinement afin de finaliser les investigations entamées.
Il faut aussi souligner au passage que l’Assemblée Nationale Centrafricaine, par la voix de son Président, Simplice Mathieu Sarandji, a réagi le 18 décembre 2023 pour appeler ses collègues Députés au calme et il convoquerait le ministre d’Etat à la Justice, Arnaud Djoubaye Abazène et celui de l’Intérieur chargé de la Sécurité Publique, Michel Nicaise Nassin pour plus d’explications.
Les agitations doivent cesser afin de laisser place à la justice de faire son travail dans l’impartialité, car force doit rester à la Loi sous cette 7èmeRépublique !
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna