Le lundi 18 décembre 2023, les élus de la nation centrafricaine, sous la présidence de l’Honorable Simplice Mathieu Sarandji, ont approuvé avec une très large majorité, la Loi des Finances pour l’exercice 2024. Au total, 128 voix pour, deux (02) contre, zéro abstention, zéro bulletin nul et un (01) bulletin blanc sur cent trente et un (131) votants. Ceci sans amendement après examen minutieux.
Le gouvernement a été représenté lors de cette plénière par l’argentier du pays, Hervé Ndoba, Ministre des Finances et du Budget qui a défendu avec succès cet important document devant la Représentation Nationale. Lequel budget détermine la nature, le montant et les affectations des ressources nécessaires pour la mise en œuvre de la politique générale en matière de développement économique et social.
Après le rapport général de la Commission Economie, Finances et Plan présenté par l’honorable Hugues Abdias NDolingar, le Ministre des Finances et du Budget, Hervé Ndoba, invité à monter à la tribune par le Président de la séance, a apporté quelques ajustements chiffrés sur les montants des dépenses et des recettes contenus dans le budget général et relevé des erreurs linguistiques avant que les discussions ne prennent forme.
C’est ainsi que les groupes parlementaires «Mouvement Cœurs Unis» (MCU) et «Mouvement National des Indépendants» (MOUNI), en plus des Députés, se sont succédé pour non seulement féliciter de la qualité du rapport, apporter des contributions et observations, mais aussi et surtout s’interroger sur des préoccupations liées aux infrastructures routières dégradées, le faible montant alloué pour les dépenses d’investissement, les impayés de loyers dans certaines chancelleries à l’étranger, les performances des administrations fiscales, l’accroissement des ressources domestiques ou encore la poursuite des réformes économiques en accord avec le service du Fonds Monétaire International (FMI) dans le cadre du programme de Facilité Élargie de Crédit (FEC).
En réponse, le membre du Gouvernement, Hervé Ndoba, s’est expliqué sur les différentes mesures à prendre pour mobiliser les recettes intérieures, une priorité absolue, à savoir la digitalisation des administrations fiscales et douanières, la digitalisation des menues recettes.
Par ailleurs, il a indiqué les limites de la mobilisation des recettes domestiques d’où nécessité de négocier des financements auprès des partenaires techniques et financiers internationaux de la RCA.
Selon le ministre Hervé Ndoba, «aujourd’hui, nous assistons à l’atterrissage de ce travail important qui a été effectué et qui tient en compte le cadrage budgétaire, monétaire de nos partenaires traditionnels et notamment avec le Fonds Monétaire International. Nous avons conclu au mois d’avril dernier, le programme financé par la Facilité Elargie de Crédit avec le Fonds Monétaire International et aujourd’hui, c’est une grande satisfaction», a-t-il déclaré.
Et d’ajouter que c’est un budget qui présente des chiffres en progression tant en recettes qu’en dépenses. En recettes, «nous avons plus de 200 milliards de FCFA de ressources globales dont 160 milliards de recettes domestiques», a spécifié le numéro 1 du ministère des Finances qui a précisé que le gouvernement a réalisé un bond fulgurant quand on regarde sur les trois dernières années l’évolution des recettes domestiques, ce qui fait la démonstration justement que l’essentiel des recettes que le gouvernement s’est engagé, commence à porter des fruits et la réforme la plus importante, est la réforme de l’augmentation de la collecte de la réforme domestique qui est le seul moyen à travers lequel, «nous pouvons garantir d’assurer les charges régaliennes de l’Etat et de nous permettre véritablement d’arriver à l’indépendance financière».
Les prévisions budgétaires pour l’année 2024 sont estimées à plus de 316 milliards de FCFA, dont près de 129 milliards de FCFA en ressources extérieures.
La Rédaction